La société A’lienor, constructeur et concessionnaire de l’autoroute A65 Pau-Langon, vient de publier son rapport financier annuel. La situation n’a pas évolué depuis 2 011. Les pertes, 35 millions d’euros, sont identiques à celui du chiffre d’affaires, 35 millions d’euros.
Les trois collectivités territoriales aquitaines intéressées par le tracé et le conseil régional ont cautionné 405 millions d’euros sur les 900 millions empruntés par A’lienor pour la réalisation de cet équipement. Les contribuables aquitains devront, à terme, être à nouveau sollicités ! Voici un extrait de la lettre rédigée à l’initiative d’Alain Rousset, co-signée par de nombreux “grands élus aquitains”, et adressée au Premier ministre François Fillon et à Jean-Louis Borloo, le 05/04/2008, pour justifier cette infrastructure : “Il y va de la sécurité et de l’unité de l’Aquitaine qui reste aujourd’hui la seule région française dépourvue de liaison autoroutière entre sa capitale régionale, Bordeaux, et sa deuxième ville, Pau […] Cette infrastructure conditionne ainsi le développement économique des différents territoires régionaux et constitue un facteur de cohésion territoriale essentiel pour l’avenir de l’Aquitaine.”
Le constat, vous êtes à même de le faire aujourd’hui. Qu’a apporté l’autoroute ? Rien sinon de la dette !
Malgré l’avis négatif du CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature), des associations, les décideurs se sont livrés à un lobbying éhonté pour échapper à une remise en cause du projet.
Cette infrastructure ne se justifiait pas. Aujourd’hui tout le prouve.
(Facebook) ......"Cette semaine, j'ai acquis la conviction que le TGV rend fou ! Mardi je prends connaissance sans surprise d'une interview d’Alain Rousset dans "Sud-Ouest " déclarant que les deux lignes LGV vers Toulouse et L'Espagne se feront à la même date, avant 2030, contrairement aux arbitrages du Premier Ministre, sur les conclusions de la Commission Mobilité 21. Le même jour je lis dans "Le Monde" que la SNCF dévalue ses actifs TGV car le modèle économique du TGV est révolu ! Mardi soir, je préside un débat au Palais Brogniard dans lequel Jean Pierre Farandou, dirigeant de la SNCF déclaré que partout dans le Monde le modèle TGV est invendable et s'effondre. Il le déclare "mort" au profit de modèles low price à haute qualité de service ! Mercredi matin, au Sénat, le patron de RFF déclare que la reconquête des capacités du réseau classique est la priorité absolue, et que sa dette se dégradant, il attend la réforme ferroviaire qui interdira a RFF de s'endetter pour de nouvelles LGV. Le soir, le Ministre des Transports confirme l'annonce d'Alain Rousset la veille ! Et enfin nous votons en Commission parlementaire un Traité franco-italien pour la réalisation du tunnel Lyon Turin, soit 26 milliards d'euros d'aujourd'hui sans compter le contournement ferroviaire de Lyon. Le tout avec des annonces de subventions européennes à 40 % promises partout en France et auxquelles le budget européen pour 7 ans et 28 pays ne suffirait pas ! Sans doute a t-on trouvé récemment un nouveau gisement d'euros ? C'est la France ! Un jour fauchée, un jour prodigue comme au temps de sa splendeur. Il faut y croire !"..........
Désenclavement, gain de temps, coût… En replaçant les faits dans leur contexte, le Collectif des associations de défense de l'environnement rappelle pourquoi le projet de ligne à grande vitesse lui semble être une aberration.
Le Cade organisera une réunion publique le 12 novembre prochain, sans doute à la salle La Perle de Saint-Pierre d'Irube. © Guillaume FAUVEAU
Citations et chiffres à l'appui, le Cade remet en cause les bénéfices supposés de la LGV. Le collectif a développé son argumentaire lors d'une conférence de presse, le mercredi 27 octobre à Bayonne.
Le projet prévoit le financement de la ligne Bordeaux-Toulouse à 40 % par l'État, 40 % par les collectivités locales et 20 % par l'Union européenne. Les écologistes apportent ici une petite nuance, précisant que les subventions européennes ne sont qu'« attendues », puisque « l'UE n'a financé que des projets transfrontaliers ». Par ailleurs, la nouvelle fiscalité inquiète le collectif : « Le contribuable et les entreprises seront donc doublement sollicités en cette période de ‘ras le bol fiscal’ ». Et de poser la question : « Les entreprises seront pénalisées dans quelles zones géographiques ? »
Sur le coût du Grand Projet Sud Ouest (14 milliards d'euros annoncés pour les nouvelles voies Bordeaux-Dax et Bordeaux Toulouse), le Cade souligne que « la Région s'est bien gardée de donner [pour ces deux lignes] le coût ‘record’ de 39,94 millions d'euros le kilomètre. Le CGI [Commissariat général à l'investissement] en 2014 a estimé le coût de Dax-Espagne (91km) à 48 millions d'euros le kilomètre. A titre de comparaison, la LGV Bordeaux-Tours est revenue à 22 millions d'euros le kilomètre ».
Lire la suite : Le Cade démonte point par point les arguments en faveur de la LGV
9 milliards d'euros. Pas moins. C'est le coût aujourd'hui estimé par le ministre délégué aux Transports pour financer la construction de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et jusqu'à Dax. Dans l'entretien qu'il nous a accordé hier dans son bureau du boulevard Saint-Germain, Frédéric Cuvillier livre deux informations de première importance.
D'abord, les majors du BTP et leurs banquiers devront se faire à l'idée que l'actuel gouvernement n'envisage pas de recourir à un partenariat public-privé comme celui qui a présidé au lancement de la construction de Tours-Bordeaux par le gouvernement Fîllon.
Il annonce ensuite avoir fait un choix soutenable du point de vue des capacités budgétaires de l'État. Le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) est aujourd'hui de l'ordre de 2 milliards d'euros. C'est elle qui alimente les budgets de rénovation des réseaux ou la sécurité des tunnels, qui finance la part de l'État dans les contrats signés avec les collectivités locales pour la modernisation des routes et des voies ferrées, les grands projets de type Bordeaux-Tours aujourd'hui ou Bordeaux-Toulouse demain, ainsi que le renouvellement du matériel roulant. En faisant le choix de ne lancer qu'une seule grande ligne à grande vitesse, comme le lui avait conseillé le rapport Duron, Frédéric Cuvillier se donne certes un peu d'air.
Lire la suite : 9 milliards d'euros et encore plusieurs inconnues
Je pense que je ne suis pas la seule personne à avoir été atterrée par les arguments avancés par Alain Rousset en faveur de la nouvelle ligne LGV. Après avoir déclaré que la ligne actuelle est en triste état, sans en désigner les responsables, il se réfère, (récupère), au récent drame de Saint-Jean de-Luz, comme si de tels drames étaient impossibles sur une ligne LGV. Il se présente en défenseur des voisins de la ligne actuelle, ignorant les possibilités de protection contre le bruit qui existent de nos jours et il fait valoir qu’une emprise LGV est moins importante qu’une autoroute, oubliant que l’autoroute, nous l’avons déjà. Qu’en est-il des agriculteurs et autres personnes qu’il faudra exproprier pour construire cette nouvelle ligne ? La modernisation de la ligne actuelle évitera de réduire encore davantage les surfaces disponibles pour l’agriculture et le logement, surtout ici au Pays basque. Le gouvernement a annoncé la fin du tout TGV au détriment des réseaux ferroviaires classiques ; il est temps que nos élus locaux en prennent conscience.
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