Dans son rapport public thématique rendu le 23 octobre 2014 intitulé « La grande vitesse, un modèle porté au-delà de sa pertinence », la Cour des Comptes met en question l’utilité du TGV, en termes d’intérêt général, au regard de son coût très élevé. Sur le plan environnemental et énergétique, la Cour relativise également le bilan carbone de la grande vitesse ferroviaire, pourtant présentée comme un mode de transport respectueux de l’environnement.
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« Dans la pratique, le processus décisionnel ne répond que très peu à une rationalité économique », indique la Cour, qui relève que « tous les efforts tendent vers la justification de la construction des lignes ». Des conclusions en or pour les opposants aux prolongements de Tours-Bordeaux vers Toulouse et vers l'Espagne.
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L’Europe a rejeté le financement d’aménagements ferroviaires liés au projet de grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse ainsi qu’entre Bordeaux et Dax. Les opposants à la LGV exultent, les défenseurs assurent que ce refus ne concerne qu’une étude souhaitée par la SNCF
Opposant résolu au GPSO (Grand Projet du Sud Ouest), soit le prolongement de la ligne à grande vitesse de Bordeaux vers Toulouse et vers Dax, le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, n’a pas tardé à crier victoire. Ce 29 juin, la Commission européenne a en effet rendu publique une liste de 135 projets de transports qui bénéficieront des fonds du MIE (Mécanisme d’interconnexion européenne), doté de 25,8 milliards d’euros sur la période 2021-2027. Or, dit-il, y voyant un signe, le GPSO n’y figure pas. « C’est l’Europe qui va empêcher et non permettre le projet ».
L’UE doit en effet participer à hauteur de 20 %, soit 2,8 milliards d’euros sur un coût total de 14 milliards. L’État apporte 40 %, de même que les collectivités concernées d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine où l’enveloppe a été plus dure à réunir, malgré les efforts appuyés du président Alain Rousset.
« L’État doit prendre acte qu’il faut arrêter ce grand projet inutile et destructeur de la biodiversité » assure Pierre Hurmic pour qui « il est encore temps de préparer, avec l’ensemble des collectivités, des partenaires et des territoires, une candidature sur la base de l’alternative au GPSO : la modernisation des lignes existantes. » Avis partagé par Jean-Luc Gleyze, le président PS du Conseil départemental de la Gironde.
La présidente EELV de la commission transports du Parlement européen, Karima Delli, renchérit à son tour. « Nous n’avons pas retenu le projet GPSO. Il nous a semblé que des alternatives, fondées sur les lignes existantes, permettraient de diminuer fortement l’empreinte environnementale du projet et seraient plus utiles à la mobilité quotidienne des habitants. »
Le maire Jean-Claude Lassalle, écharpe tricolore en bandoulière, fait partie des figurants aux côtés d’habitants du Sud Gironde opposés à la LGV.© Crédit photo : Jérôme Jamet
Les opposants au projet de ligne de train à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax avaient rendez-vous ce dimanche 15 mai dans un pré du village de Cazalis en Sud Gironde, juste derrière la mairie. À quelques encablures du tracé du grand projet ferroviaire qui avance à toute vitesse. Pas de réunion publique au programme cette fois-ci, mais le tournage d’un clip vidéo imaginé par le collectif LGV Nina (Ni ici, ni ailleurs) dont la diffusion sur les réseaux sociaux doit permettre de porter la cause et de réveiller l’opinion publique.
Vue d’ensemble sur les figurants tenant entre leurs mains une pancarte avec les trois lettres LGV barrées.
Jérôme Jamet
Le clip tourné à Cazalis sera diffusé le 4 juin au bord du Ciron, à la plage d’Antonion (Noaillan) lors d’un événement festif. Le collectif LGV Nina prévient qu’il fera à cette occasion « une annonce importante ».
Environ 75 figurants de toutes générations ont fait le piqué sous le soleil, tenant entre leurs mains une pancarte avec les trois lettres LGV barrées. À la réalisation, l’artiste vidéaste Stéphane Levacher, « Slem », habitant de Cazalis. Dans le premier rôle, le maire Jean-Claude Lassalle, écharpe tricolore en bandoulière. « Je vais vous expliquer pourquoi ce projet nous concerne tous », déclare-t-il face caméra. Puis la parole circule de figurant-militant en figurant-militant.
« Une annonce importante »
"Réclamé partout, le TGV a ralenti, et l'on a assisté à une floraison de projets à la rentabilité discutable…"
Pas question, bien sûr, de minimiser la performance technique ni les gains de temps spectaculaires qui ont rétréci l'Hexagone et facilité les échanges. La grande vitesse est un acquis qui a changé l'économie et la vie des gens. Mais elle est victime de son succès et rencontre plusieurs obstacles : budgétaires, d'aménagement du territoire et de gouvernance.
Lire la suite : Edito : Train à grande vitesse, le devoir d’inventaire
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