07/12/2016 | Gilles Savary député de la Gironde, ne s'en est jamais caché, bien au contraire. Il n'est pas favorable à la poursuite de la LGV vers Toulouse et l'Espagne, et l'a encore montré ce mardi.
Après des discours et prises de position fortes concrétisés notamment par quelques participations à des réunions d'opposants au projet LGV GPSO, Gilles Savary Député de la Gironde et membre de l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France ( AFITF) persiste et signe. Ce 6 décembre, il a voté contre l'engagement des premiers financements d'Etat sur le projet LGV GPSO Bordeaux-Toulouse, et Bordeaux-Dax. Des financements dédiés à des études et premiers achats de fonciers, s'élevant à 45 M€. Son argument premier : l'arbitrage financier à faire en faveur des trains du quotidien et de la régénération des lignes existantes plutôt que pour la LGV dont le montant global du projet est évalué à 9Mds €.
« Un gaspillage de fonds publics injustifiable »
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La future LGV Bordeaux-Toulouse cristallise les débats.© Crédit photo : Illustration Loïc Déquier / SO
Les deux collectifs appellent, les 11, 12 et 13 octobre, à une protestation nationale contre le projet qu’ils qualifient d’« archaïque »
Un « Freinage d’urgence contre les LGV du Sud-Ouest ». C’est ce que demandent les collectifs LGV Non merci et Les Soulèvements de la Terre. En particulier en ce qui concernela ligne à grande vitesse en projet entre Bordeaux, Toulouse et Dax. Un projet qui menacerait « 4 800 hectares de terre, dont 1 250 hectares de terres agricoles et 2 850 hectares de forêts », explique LGV Non merci, en particulier dans le Sud-Gironde. Les opposants contestent aussi l’utilité publique du projet, préférant que les efforts se concentrent sur les trajets du quotidien.
LGV Non merci et les Soulèvements de la Terre organisent donc tout un week-end de mobilisation nationale du 11 au 13 octobre « au pays des eaux, en Gironde ». Le lieu et le programme détaillés ne sont pas encore connus, mais une assemblée, des concerts et des « cantines » sont prévus.
Piloté par le géant du BTP Vinci, le groupement Cosea a été condamné par la justice pour les dommages écologiques causés par le chantier de la nouvelle ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Un expert décrit « un massacre environnemental ».
[A lire sur Mediapart.fr] La SNCF présentait ce mercredi son nouveau TGV Océane qui va parcourir Paris-Bordeaux dès dimanche en 3h10, puis en 2h04 à partir de juillet 2017. Le même jour, le site Mediapart publiait une enquête accablante sur la construction de la LGV entre Tours et Bordeaux.
La journaliste Jade Lindgaard y remonte les kilomètres du dit « chantier du siècle » et constate toutes les dégradations causées. Le mastodonte du BTP Vinci, aux manettes via son groupement Cosea, vient d’être condamné par la justice pour ces dommages écologiques.
Si des engagements sur la protection de l’environnement avaient été pris, au minima pour compenser les dégâts, les amendes prononcées en cas d’entorse à ceux-ci sont dérisoires en regard des budgets titanesques.
A lire sur mediapart.fr (pour les abonnés)
Les parlementaires Monique de Marco et Nicolas Thierry (Les Écologistes), Mathilde Feld et Loïc Prud'homme (LFI) et Sophie Mette (MoDem) ont écrit ce vendredi au premier ministre Michel Barnier pour lui demander d'organiser un référendum sur les projets de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
Le 20 avril, une manifestation anti-LGV était organisé à Cadaujac. © Radio France
Ils ne sont pas tous du même bord, mais ils sont contre les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Quatre parlementaires de gauche, les députés Loic Prud'homme et Mathilde Feld (LFI), Nicolas Thierry (Les Écologistes), la sénatrice Monique de Marco (Les Écologistes) et la députée MoDem Sophie Mette se sont mis d'accord sur une lettre à envoyer au premier ministre Michel Barnier pour lui demander un référendum local sur la question.
D'ici avril 2017, le sénateur PS Michel Delebarre doit faire des propositions d'amélioration des dessertes ferroviaires de Brive, Tulle, Limoges ou Cahors, à partir de la LGV Paris-Bordeaux-Toulouse. Le projet LGV Poitiers-Limoges semble du même coup définitivement enterré.
Lire la suite : Une nouvelle mission sur les dessertes ferroviaires enterre la LGV Poitiers-Limoges
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