Renaud Lagrave, vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge des mobilités.© Crédit photo : R. L.
LePremier ministre est, enfin, nommé ; mais en attendantson gouvernement, nous attendons à la fois de connaître l’identité du ministre des Transports, bien sûr, mais enfin et surtout celle du ministre du Budget qui siège seul au CA [conseil d’administration] de SNCF Réseau.
Car soyons clairs : le dossier des transports sera crucial pour le futur gouvernement. Pays de tradition ferroviaire, la France a toujours misé sur son réseau de chemins de fer comme un pilier de sa mobilité et de son développement économique ; aujourd’hui et demain, il constitue l’un des fers de lance de la transition énergétique et de l’aménagement du territoire. Ainsi, notre réseau se trouve à la croisée des chemins. Au moment où nos concitoyens prennent nos trains de plus en plus massivement, l’avenir de nos rails se joue cet automne avec les engagements financiers que devra prendre l’État dans le contrat qui le lie à SNCF Réseau.
Lire la suite : Renaud Lagrave : l’État au moment des choix pour l’avenir du rail
Voici ce que l'on a pu voir et entendre lors du JT de 20 Heures du mercredi 23 novembre 2016 " L'œil du 20h "
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/jt-de-20h-du-mercredi-23-novembre-2016_1924005.html à partir de la minute 20 '50
Ndlr TGV en Albret : un article très détaillé , pourquoi ce projet est contesté....
Comptez deux lignes à grande vitesse, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, puis deux projets d’aménagements ferroviaires pour connecter le tout. Vous obtenez le Grand Projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO), qui suscite des oppositions. Voici pourquoi.
C’est un programme ferroviaire vieux de trois décennies : le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Il doit prolonger l’itinéraire de train à grande vitesse français de Bordeaux vers Toulouse et vers l’Espagne. L’objectif affiché est d’améliorer les déplacements ferroviaires, de voyageurs et de marchandises, dans le Grand Sud-Ouest.
Lire la suite : Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest : pourquoi cette nouvelle LGV est contestée
cliquez les titres
Pocl : le projet de LGV qui ne fait que dérailler
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NdlR TGV-Albret : résumé de nos motivations.....
.....Pourquoi nous sommes favorable à la ligne ferroviaire existante modernisée
et opposés à la LGV Bordeaux-Toulouse
Il existe un réel besoin d’améliorer la liaison ferroviaire entre Bordeaux et Toulouse. Pour cela il existe deux solutions :
1- Soit créer une Ligne nouvelle à grande vitesse
2- Soit moderniser la ligne actuelle
Nous nous opposons à la création d’une LGV pour de nombreuses raisons :
1- Son coût : environ 10 milliard d’€, soit 30 millions d’€/km sans aucun mode de financement sinon de faire payer les générations futures (alourdissement de la dette).
2- La rentabilité socio-économique la plus basse jamais constatée avant réalisation à cause de son coût.
3- Son intérêt général : ce projet concerne moins de 10 % des usagers du train.
4- Un projet inadapté pour des distances courtes : sur 255 km entre Bordeaux et Toulouse et 2 gares (Agen et Montauban), les 320 km/h ne se font que sur 49 % du trajet.
5- La perte de 3 000 ha de terres agricoles et de forêts, soit une emprise de 12 ha/km.
6- Un impact patrimonial important : 417 bâtis acquis et détruits.
7- Un coût d’entretien de 2 infrastructures difficile à supporter avec la ligne traditionnelle utilisée à 30 % de sa capacité et la LGV utilisée seulement à 25 % de sa capacité.
8- Un risque de métropolisation important, c’est à dire une concentration des entreprises et des services dans les grandes métropoles au détriment d’un développement du territoire équilibré.
9- Un écart de temps LGV-Ligne modernisée Paris-Toulouse de 17 minutes avec 3 arrêts : Bordeaux, Agen et Montauban.
Nous sommes favorable à la solution alternative : la modernisation de la ligne actuelle
1- Tout d’abord, cette solution a finalement été validée par SNCF Réseau et L’Ecole polytechnique de Lausanne.
2- La ligne actuelle est suffisamment capacitaire pour supporter la croissance du trafic prévu par SNCF Réseau.
3- La nécessité de maintenir les gares d’Agen et de Montauban en centre-ville.
4- L’électrification de la ligne actuelle permet des vitesses de 220 km/h. La vitesse moyenne serait de 170 km/h.
5- Le temps de parcours entre Bordeaux et Toulouse serait de 1 h 30 ‘
Travaux nécessaires :
- Suppressions des passages à niveau
- Redressement de certaines courbes
- Voies d’évitement
- Modernisation de la signalisation
- Changement partiel des rails et du ballast
6- L’intérêt général c’est la prise en compte des 90 % d’usagers du train qui prennent le train tous les jours (professionnels et scolaires). Une bonne desserte du territoire et une amélioration de la qualité du voyage est un enjeu de la modernisation des voies existantes
7- La revitalisation de nos espaces ruraux avec les gares de Marmande, Aiguillon, Tonneins, Port-Sainte-Marie.
8- Son coût : environ 2,5 milliards d’€
En espérant que les décideurs retrouvent le sens des réalités et que les politiques cessent de faire payer aux générations futures des projets très coûteux et pas toujours indispensables.
Charles D'Huyvetter
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