« No passarail ». Une cinquantaine de militants venus de Gironde et du Lot-et-Garonne ont participé à l’opération.© Crédit photo : LGV non merci
Ils devaient juste tracter à la gare de Saint-Médard-d’Eyrans, ils ont fini par bloquer un chantier nécessaire aux futurs travaux ferroviaires de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux, Dax et Toulouse. Une première. Ce mardi 16 janvier au petit matin, une cinquantaine de militants du collectifLGV non merciont empêché des ouvriers de poursuivre des travaux commencés la veille.
Ces travaux conduits par le Syndicat des eaux consistent à déplacer deux canalisations pour permettre la construction de la troisième voie ferrée des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), un tronçon clé pour le raccordement de la future LGV.
Les opposants à la LGV demandent l’arrêt des travaux.
« On ne peut pas rester comme ça à ne rien faire, comme si c’était normal de lancer les travaux alors que l’enquête environnementale sur les AFSB n’aura lieu qu’au printemps.Alors qu’il y a des recours contre la légalité de la prolongation de la déclaration d’utilité publique et contre le financement du GPSO », déclare une militante. « Les engins arrivent, on ne peut pas laisser faire », prévient-elle.
Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse rase le château de Trenquelléon de près. En effet, si le train venait à débouler à grande vitesse, il amputerait la prestigieuse demeure de sa vue à 180° sur la vallée de la Baïse. Et ce, par l'implantation d'un viaduc long de 1,3 kilomètre et d'une hauteur de 50 à 60 mètres qui lui passerait sous le nez, à quelque 500 mètres de ses grilles. De quoi faire pleurer les murs de Trenquelléon et glacer les générations de Batz qui les ornent.
Françoise de La Raitrie et son époux se sont mobilisés au nom de toute la famille au moment de l'enquête publique et ce, avec la complicité du Conseil municipal de Feugarolles, dont les élus n'ont pas l'habitude que Trenquelléon dégaine pour se mobiliser contre cette saignée qui va défigurer la vallée.
Toujours est-il que l'avis défavorable de la commission d'enquête sur le projet LGV Bordeaux-Toulouse a offert une petite bouffée d'oxygène à la famille de Batz-de La Raitrie, mais la propriétaire n'entend pas pour autant lâcher l'affaire : « On se battra jusqu'au bout pour éviter ce massacre ! »
Ndlr- TGV en Albret : désormais les usagers du POLT réclament des TGV sur la ligne qui va être bientôt rénovée, ce qui remet encore et toujours en cause le projet LGV Toulouse - Bordeaux - Paris.( Merci Seb)
illustration train POLT, intercite, sncf, paris limoges, passagers, voyageurs, gare, voyage, transport en commun, Brive, le 16/12/2023, photo stephanie para TRAIN / POLT / SNCF © Stéphanie Para
L'association Urgence ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) veut ainsi dénoncer la « dégradation du service », alors que des travaux d'ampleur vont commencer.
Pour donner de l'écho à leur mécontentement, les membres d'Urgence ligne POLT donnent rendez-vous aux élus, responsables économiques et usagers, le samedi 27 janvier, à 11 heures, dans six gares de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse : Vierzon, Châteauroux, La Souterraine, Limoges, Brive-la-Gaillarde et Gourdon.
« Dans un an et demi, les nouvelles rames vont arriver ; onze allers-retours sont prévus, notre association en demande quatorze afin d’améliorer les dessertes ; des gains de temps seront effectifs. Mais, d’ici là, nous ne pouvons subir une dégradation sans précédent de la circulation des trains dont on nous dit qu’elle va encore s’aggraver en 2024 », affirme l'association dans un communiqué.
Plusieurs revendications d'Urgence ligne POLT :
- « La mise en œuvre de moyens exceptionnels pour la maintenance du matériel »
Lire l'article dans le Sud Ouest : cliquez: Plan d’occupation des sols : l’enquête est finie
Terres agricoles : premiers retours encourageants de l'enquête publique sur le projet TAG (Agglo d'Agen)
Notre association Filière Paysanne, en lien avec le Collectif de défenses des terres fertiles 47, se félicite du déroulement serein de l'enquête publique qui vient de se terminer sur le projet de Techopole Agen-Garonne. Pour mémoire, ce projet de zone industriel menace de détruire 220 ha de terres hautement fertiles (hors infrastructures) sur la commune de Sainte-Colombe (47).
Avec le collectif, nous avons reçu de nombreuses contributions pour que nous les remettions au Commissaire enquêteur. Nous en avons comptabilisé presque 200, en plus des 200 signataires de la pétitions qui a circulé dans différents lieux.
Parmi les principaux contributeurs se trouvent des syndicats agricoles comme la Confédération Paysanne 47, la FDSEA 47 et les Jeunes Agriculteurs National. On compte aussi des organisations et fédérations diverses comme les Amis de la Terre, Bio Consom'acteurs Provence, Filière Paysanne, la Mirande, la SEPANLOG, la SEPANSO, Terre de Liens, TGV-BA, Au fil des Séounes....
Lire la suite : Clôture de l'enquête d'utilité publique: premiers retours encourageants
Bonjour à tous,
Charles D'Huyvetter - Président Très Grande Vigilance en Albret
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