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Les associations voulant rénover l’actuelle ligne portent un recours contre deux déclarations d’utilité publique
La lutte des opposants contre le projet de LGV et pour la rénovation de la ligne existantes se poursuit. Ils attaquent aujourd'hui, devant le tribunal administratif, deux procédures engagées par les pouvoirs publics allant à l'encontre des conclusions d'une enquête publique.
D'octobre à décembre 2014, les Lot-et-Garonnais étaient appelés à coucher par écrit leur avis à propos du projet de création d'une ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse, en continuation d'un tronçon compris entre Tours et Bordeaux.
Mobilisés depuis des années au sein de nombreuses associations, des citoyens et des élus dirent leur ferme opposition en étayant leur position. S'appuyant notamment sur une étude du cabinet Claraco, spécialisé dans le ferroviaire et les pôles d'activités, sollicité par Alternative LGV, réunissant des élus du département, de Gironde et du Tarn-et-Garonne, et sur les dossiers réalisés par les autres associations, ils contestèrent le projet dans les plus infimes éléments. Et proposèrent une solution alternative consistant à rénover la ligne existante.
Le commissaire enquêteur prit en compte l'ensemble de cet argumentaire pour rendre une décision défavorable au projet de LGV.
À cette première « victoire », les opposants en ajoutèrent d'autres à tous les niveaux. La Cour des comptes fustigea ce projet, dont le coût des travaux ne cesse d'augmenter - il est passé de 4,7 à 8 milliards d'euros - et ne peut plus être supporté par les collectivités territoriales (1) comme par la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), deux structures aujourd'hui regroupées au sein de la société SNCF Réseau, qui accusent d'énormes déficits sur toutes les lignes à grande vitesse, dont le réseau français est équipé.
Une commission d'enquête parlementaire en arriva aux mêmes conclusions en demandant, en plus, à RFF d'étudier la proposition alternative des opposants, c'est-à-dire le réaménagement de la ligne actuelle.
Détournement de procédure
L’intervention du sénateur du Lot, lors des questions au Gouvernement.
Après le président du conseil départemental ou encore l’association urgence ligne POLT, voici que le Sénateur lotois, Jean-Marc Vayssouze interpelle le ministre des Transport sur le nouveau retard de livraison des trains POLT.
Mardi, lors des questions au gouvernement, le sénateur du Lot, Jean-Marc Vayssouze a interpellé le ministre en charge des Transports, Patrice Vergriete : « Monsieur le Ministre, quand vous vivez dans un territoire oublié de la LGV, à Gourdon, à Vierzon, à Argenton ou à Clermont, le train ne vous inspire plus qu’un sentiment de régression, d’abandon et d’exclusion. Quand la SNCF vous annonce, pour justifier un retard ou une annulation, l’absence d’agent d’astreinte, la présence de givre, de sangliers, de vent ou de feuilles sur les voies, vous n’êtes plus vraiment surpris par ces situations qui frôlent l’absurde » a lancé le parlementaire.
Son propos fait suite à l’annonce du retard de livraison des rames Oxygène pour des défaillances techniques lors des essais, et dont la mise en circulation sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) a été reportée à l’année 2027.
Claude Semin (à gauche), de l'association Coordination 47, dénonçait, hier, devant la préfecture, en compagnie d'autres représentants d'associations d'opposants, «la manœuvre de l'État» dans le dossier de la LGV. /Photo Jean-Michel Mazet.
Les associations s'opposant au projet de LGV ont déposé deux recours devant les tribunaux administratifs de Bordeaux et Toulouse contre deux déclarations d'utilité publique.
Lire la suite : LGV : Les opposants ont recours à la justice
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Les forces de l’ordre ont délogé les opposants à la LGV qui occupaient une ferme sur la Commune de Cadaujac. L’expulsion s’est faite dans le calme.
L’occupation avait été décidé en début de soirée samedi ; elle n’aura pas duré 24 heures. Les opposants à la LGV ont été délogés de la ferme « réquisitionnée », chemin de l’Esclopey, par les forces de l’ordre aux alentours de 16h ce dimanche, alors qu’une réunion, ouverte au plus grand nombre, devait se tenir à 16h30 pour décider des suites du mouvement.
« Sans doute de peur d’une installation durable, les forces de l’ordre ont alors augmenté la pression sur les occupant-es », selon un communiqué du collectif LGV Non Merci.
Lire la suite : Fin de l’occupation de la ferme à Cadaujac par les opposants à la LGV
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