Le prolongement de l’enquête publique permettra d’organiser huit permanences supplémentaires. On peut aussi participer sur internet :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb
Le 10 juillet dernier, à Saint-Médard-d’Eyrans, des militants ont bloqué des travaux en lien avec les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux.© Crédit photo : Archives Sébastien Darsy
Militants et élus de Gironde se sont élevés contre l’organisation de la procédure de consultation du public au creux de l’été. Le préfet a accordé une prolongation jusqu’au 28 août
Une fois n’est pas coutume. Les opposants au projet de ligne de train à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax ont été entendus sur un point : la demande de prolongement de l’enquête publique relativeaux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB). Le préfet Étienne Guyot a pris un arrêté ce lundi 5 août pour que la procédure soit prolongée de quinze jours, soit jusqu’au mercredi 28 août.
À l’origine, l’enquête publique devait commencer fin juin.Mais les élections législatives surprises ont fait dérailler le calendrier. La procédure a été décalée du 15 juillet au 13 août.
Les associations et collectifs opposées au projet, soutenues par plus de 80 élus girondins, ont pointé du doigt l’incongruité de ces dates. Au cœur des vacances d’été, elles paraissent peu favorables à une consultation sincère du public. Après huit courriers envoyés au préfet et au commissaire enquêteur, la prolongation de la procédure est ressentie comme une victoire par les militants.
« C’est formidable. On a le sentiment que l’on est plus fort quand on fait les choses ensemble. Quand la Gironde se mobilise, ça porte ses fruits. Pour la première fois, on a l’impression d’avoir réussi à mettre un pied dans la porte », se félicite Pauline Dupouy, du collectif LGV Nina.
Signataire du courrier collectif aux côtés de huit autres parlementaires de Gironde, le sénateur socialiste Hervé Gillé a aussi œuvré de son côté en demandant directement au représentant de l’État la prolongation ou le report de la consultation. « Cette enquête publique au cœur des vacances d’été, c’était presque une provocation », pointe l’élu.
Les AFSB (1 milliard d’euros) sont un maillon essentiel du projet de LGV au sud de Bordeaux. Sur une dizaine de kilomètres, les nouvelles voies traverseront les communes de Bègles, Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans et plusieurs zones naturelles sensibles.
Le prolongement de l’enquête publique permettra d’organiser huit permanences supplémentaires. On peut aussi participer sur internet :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb
Sophie Metrich et Julien Milanesi sont les co-réalisateurs du documentaire "L'intérêt général et moi". Une réflexion sur la notion d'intérêt général au travers de trois grands projets d'infrastructure de transport en France.
Regardez la vidéo en cliquant :
(En attendant que la documentaire sera disponible pour nous)
Cinétyr s'est associé, dans l'organisation de cette soirée, à Alternative citoyenne, initiateur du projet. Pour ce mouvement citoyen local, qui entend permettre aux administrés de la Côte sud des Landes de s'exprimer librement sur les projets du territoire, ce film sort à point nommé.
« Grands projets inutiles »
NdlR TGV en Albret - dossier de l'année 2014 , : non non, rien à changé , tout va continuer, hé hé .......
Prévisions de trafic démesurées, pression des élus locaux et de l’UE, arbitrages discutables de l’État… Dans un projet de rapport consulté par Contexte, la Cour des comptes fait l’inventaire des errances qui sapent l’avenir du TGV.
Comment le TGV a-t-il pu, en l’espace de deux décennies, passer du statut de fleuron national exhibant les trains les plus rapides du monde, à celui de boulet économique ? Dans un projet de rapport qu'elle s'apprête à dévoiler, la Cour des comptes dresse un bilan intraitable de la grande vitesse, victime de décisions politiques irrationnelles et d’estimations de rentabilité faussées.
Lire la suite : La Cour des comptes dénonce l’asphyxie du modèle français de la grande vitesse
Le député PS de Gironde Gilles Savary est un expert en matière de ferroviaire. Durant une journée, il a accepté de quitter ses dossiers pour se mettre dans la peau d'un agent SNCF.
Vente, contrôle des billets, maintenance des trains, aiguilleur... Gilles Savary va effectuer une multitude de métier. Sans langue de bois, il va aussi en profiter pour défendre la SNCF face aux envies des élus locaux ! Car à force de réclamer des nouvelles gares TGV, parfois hors de toute logique économique, ils endettent l'entreprise publique et l'empêchent de s'adapter au XXIème siècle.
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Cliquez pour revoir l'émission : J'AIMERAIS VOUS Y VOIR : Gilles Savary en cheminot
La mobilisation a débuté il y a plusieurs années. Des manifestations ont eu lieu. Ici, à Nérac, le 10 mars 2010. ©
Si le premier réflexe des opposants est de défendre leurs biens, la question du développement territorial s’invite dans le débat.
«Un jour, à la palombière, mon frère me dit qu'il a lu un article concernant un projet de création d'une ligne à grande vitesse qui passerait à Xaintrailles. Je lui ai répondu qu'il devait se tromper. Mais j'ai quand même cherché des informations sur Internet, j'ai découvert qu'un débat avait eu lieu et qu'un tracé avait été validé. » C'est ainsi que le « paloumayre » Patrick Vaccari s'est mis à chasser chaque jour des milliers de données relatives au rail…
Lire la suite : Lot-et-Garonne : « La LGV n’est pas un progrès »
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