Les panonceaux aux entrées de ville, ici à Villenave-d’Ornon© Crédit photo : LGV NON MERCI
L’action des opposants à la Ligne grande vitesse Bordeaux-Espagne a été menée dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai en Gironde et en Lot-et-Garonne
Les panonceaux jouxtent les panneaux d’entrée et de sortie des villes et villages. On peut y lire le même message : « Ici, on paiera la LGV pendant 40 ans ». Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai, des collectifs en lutte contre la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et l’Espagne, en l’occurrence« Stop LGV 47 » et « LGV non merci »n’ont écrit leur opposition auGrand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO)sur 700 panonceaux dispatchés dans 213 communes du Lot-et-Garonne et une quarantaine de communes supplémentaires en Gironde.
« Ce projet » de LGV « décidé par l’État est financé en partie par les habitants et habitantes des territoires ruraux qui seront traversés par la LGV, quand bien même ils sont peu concernés par le gain de temps », indiquent les opposants dans un communiqué. Cette participation « est incluse dans la taxe foncière depuis 2023 pour compléter le financement des collectivités engagées à hauteur de 40 % d’un montant total proche des 20 milliards d’euros ».
NdlR TGV en Albret : Sur le même sujet ( cliquez les liens)
FR3 Régions : "Ici, on paiera la taxe LGV pendant 40 ans" Plus de 700 communes visées par les anti LGV
Le Républicain : Pourquoi 700 panneaux anti-LGV ont-ils fleuri dans la nuit en Gironde et Lot-et-Garonne ?
Des sondages d’archéologie préventive ont mis au jour ces vestiges. Des fouilles préventives vont certainement avoir lieu
ZAD de Sainte-Colombe (47) : des vestiges gallo-romains découverts
Les premières fouilles, aujourd’hui recouvertes, pourraient donner lieu à une campagne plus approfondie qui ralentirait (encore) l’avancement du Technopôle Agen-Garonne.
© ARCHIVES T. SUIRE
«Oh, ils n'ont rien trouvé de sensationnel », estime Henri Tandonnet, vice-président de l'Agglomération d'Agen, à propos des sondages d'archéologie préventive qui ont été menés dans le courant de l'année 2015, sur le site du futur Technopôle Agen-Garonne. Philippe Coutures, de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), n'est pas forcément de son avis. « Ce ne sont ni des villas, ni des mosaïques qui ont été mises au jour, mais des éléments de la vie rurale de l'époque gauloise et gallo-romaine, entre le IIe siècle avant Jésus-Christ et le IIe siècle après », détaille le spécialiste. Alors « sensationnel », non. « Extraordinaire », peut-être. En tout cas, sur ce dossier, c'est un caillou de plus dans la chaussure de Jean Dionis. Reste à savoir s'il s'agit d'un gravillon ou d'un galet.
Travaux ralentis ?
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Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse / Bordeaux-Dax menace le vignoble au sud de Bordeaux. Le patrimoine et l’économie de Graves et de Sauternes sont visés.
Le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) prévoit la mise en service des lignes de train à grande vitesse Bordeaux-Toulouse (2024) et Bordeaux-Dax (2027) malgré l’avis négatif de la Commission d’enquête publique. "Tous les feux sont rouges !" s’exclame Xavier Planty, Président de l’ODG Sauternes et Barsac. Au-delà de l’impact écologique de cette ligne dans la Vallée du Ciron, l’usine climatique du Sauternais, l’appellation Graves est également directement menacée. "Une quinzaine d’exploitations vont être impactées car le tracé passe sur des châteaux et détruira près de 20 hectares de vignes. Certaines propriétés comme le Château Méjean sont même condamnées", explique Dominique Guignard, Président du Syndicat Viticole des vins de Graves. Plus globalement, c’est tout l’écosystème de la région viticole des Graves : 3500 hectares, avec 20 millions de bouteilles et 220 viticulteurs, qui est visé. Une zone au sud de Bordeaux qui est déjà la cible régulière de l’urbanisation. "Nous avons aussi l’A62, inaugurée en 1975, qui coupe notre appellation en deux et possède 4 sorties. Et il a fallu attendre 40 ans après sa création pour faire revivre notre territoire", ajoute Dominique Guignard qui suggère que le tracé soit modifié en longeant, par exemple, l’autoroute.
Vers la destruction du patrimoine ?
Au-delà des pertes économiques pour les viticulteurs, directement liées à l’implantation de la LGV, c’est tout un pan historique de la production viticole qui risque de disparaître. "Depuis 500 ans, le vignoble est au centre de notre région. De sa culture, résultent des paysages, un bâti exceptionnel, une organisation spatiale et une attractivité touristique", ajoute X.Planty. La route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, créée il y a 3 ans à peine, est d’ailleurs la seule qui rassemble des crus classés dans 3 couleurs du vin. Et un bel exemple de l’engagement oenotouristique de ces appellations qui constituent la porte d’entrée de Bordeaux. Une métropole qui va d’ailleurs accueillir en juin 2016, la très attendue Cité du Vin...
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NdlR Tgv en Albret : le lien vers l'article (partiellement lisible) :https://objectifaquitaine.latribune.fr/infrastructures/2024-05-03/la-sncf-priee-de-justifier-l-interet-des-amenagements-ferroviaires-au-sud-de-bordeaux-996701.html
L'Autorité environnementale vient de rendre son avis concernant les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), composante des lignes à grande vitesse devant relier Bordeaux à Toulouse et Dax. Si elle salue un dossier « d'un niveau peu commun dans les études d’impact », l'organe consultatif pointe aussi une lacune réglementaire : la faible justification de l'intérêt des aménagements pour décarboner les transports.
Des opposants aux LGV vers Toulouse et Dax ont défilé le 3 juin 2023 à Saint-Médard-d'Eyrans en Gironde.(Crédits : MG / La Tribune)
Trois mois après le feu vert pour les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse, le projet ferroviaire du Sud-Ouest veut continuer sur de bons rails. Le maître d'ouvrage SNCF Réseau a déposé fin février la demande d'autorisation environnementale pour la création d'une troisième voie ferrée au sud de Bordeaux : un chantier sur 13 km de long, d'une emprise de 22 hectares et estimé à 758 millions d'euros, qui doit durer au moins huit ans. En attendant la décision du préfet,l'Autorité environnementale a rendu ce 25 avril son avis.
L'autorité a pu examiner un dossier très dense qui nourrit plusieurs satisfactions, alors que le précédent examen au sujet des AFNT avait laissé apparaître de nombreuses lacunes.
Nous avons présenté nos voeux ce lundi matin de 7H30 à 9H30 au rond point du pont de Pierre à Agen dans le but de mettre la pression très rapidement sur les décideurs.
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