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L’Europe a rejeté le financement d’aménagements ferroviaires liés au projet de grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse ainsi qu’entre Bordeaux et Dax. Les opposants à la LGV exultent, les défenseurs assurent que ce refus ne concerne qu’une étude souhaitée par la SNCF
Opposant résolu au GPSO (Grand Projet du Sud Ouest), soit le prolongement de la ligne à grande vitesse de Bordeaux vers Toulouse et vers Dax, le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, n’a pas tardé à crier victoire. Ce 29 juin, la Commission européenne a en effet rendu publique une liste de 135 projets de transports qui bénéficieront des fonds du MIE (Mécanisme d’interconnexion européenne), doté de 25,8 milliards d’euros sur la période 2021-2027. Or, dit-il, y voyant un signe, le GPSO n’y figure pas. « C’est l’Europe qui va empêcher et non permettre le projet ».
L’UE doit en effet participer à hauteur de 20 %, soit 2,8 milliards d’euros sur un coût total de 14 milliards. L’État apporte 40 %, de même que les collectivités concernées d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine où l’enveloppe a été plus dure à réunir, malgré les efforts appuyés du président Alain Rousset.
« L’État doit prendre acte qu’il faut arrêter ce grand projet inutile et destructeur de la biodiversité » assure Pierre Hurmic pour qui « il est encore temps de préparer, avec l’ensemble des collectivités, des partenaires et des territoires, une candidature sur la base de l’alternative au GPSO : la modernisation des lignes existantes. » Avis partagé par Jean-Luc Gleyze, le président PS du Conseil départemental de la Gironde.
La présidente EELV de la commission transports du Parlement européen, Karima Delli, renchérit à son tour. « Nous n’avons pas retenu le projet GPSO. Il nous a semblé que des alternatives, fondées sur les lignes existantes, permettraient de diminuer fortement l’empreinte environnementale du projet et seraient plus utiles à la mobilité quotidienne des habitants. »
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