Réunis à Bègles mardi 9 juillet, les représentants du collectif LGV NON MERCI, qui lutte contre le projet de la LGV GPSO sont arrivés à la conclusion suivante : » il faut prolonger l’enquête publique « qui vise les Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB). Enquête publique environnementale qui démarre ce jour. Consistant à l’aménagement de la ligne ferroviaire existante au Sud de Bordeaux (sur environ 12 km), entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans, ces AFSB permettront également de connecter le réseau actuel à la future Ligne à Grande Vitesse (LGV). Des aménagements ferroviaires“qui ne répondent en rien aux besoins actuels de mobilité des habitants au quotidien”, considère LGV NON MERCI.
Un vrai problème démocratique
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Avec la LGV, Bordeaux serait à 2 h 05 de Paris et, au sud, la continuité du réseau serait possible entre France et Espagne, ce qui présenterait un intérêt notamment pour le fret © JEAN-DANIEL CHOPIN
ARTICLE ABONNÉS Le Collectif des associations de défense de l'environnement dénonce un débat faussé par des chiffres gonflés dans d’importantes proportions
Le dossier de la ligne à grande vitesse dans le Sud-Ouest avance cahotant, par soubresauts et polémiques comme récemment devant l'assemblée régionale où il était question de financement. Alors que le secrétaire d'État aux transports, Alain Vidalies, soutient contre vents, marées et enquête publique le projet, ses opposants restent mobilisés. Ils attaquent au Conseil d'État la déclaration d'utilité publique (DUP). Et pointent aujourd'hui des projections de trafic surévaluées entre Dax et la frontière.
Le Cade (Collectif des associations de défense de l'environnement) mène la fronde « au sud ». L'opiniâtreté de ses militants leur permet d'affirmer que l'aménageur SNCF Réseau et tous les tenants de la LGV prophétisent à tort une saturation des lignes actuelles à l'horizon 2020. Or, c'est cette perspective qui justifierait la création de lignes nouvelles plutôt que l'aménagement de l'existant.
14 561 doublons
Documents à l'appui, Victor Pachon remonte le temps jusqu'à la dernière réunion de l'Observatoire du trafic, créé par le préfet de région. « Cette réunion était en 2014. Depuis, c'est en sommeil », souligne le porte-parole du collectif écologiste. Ce jour-là, le Cade s'étonne des différences étonnantes entre les flux observés en gare de Bayonne et Hendaye. « Il ne pouvait s'agir que de trains comptés deux fois. » La Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), qui organise la réunion, doit se rendre au même constat. Elle le signera même dans le compte rendu de la rencontre, page 3 : « Les trains qui arrivent et repartent d'une gare, après un arrêt de quelques minutes, sont malheureusement comptabilisés deux fois dans les calculs. »
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Les projets d’extension vers le Pays basque espagnol et Toulouse ont du plomb dans l’aile.©
archives guillaume bonnaud
Alors que la ligne grande vitesse (LGV) entre Paris et Bordeaux qui va mettre la Métropole à deux heures de la capitale se profile avec une ouverture en juillet 2017, les projets de prolongement de cette ligne au sud vers Toulouse et le Pays basque espagnol ont du plomb dans l'aile.
Lundi dernier, un projet de la délibération modificative du Conseil régional pour trouver les fond nécessaires à la poursuite de ce projet de Ligne Grande Vitesse - Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (LGV-GPSO) a été retiré par le président de région Alain Rousset, face à l'opposition radicale de ses alliés écologistes.
Les riverains de Laruscade et Cavignac, avec leurs soutiens, devant le tribunal administratif, le 11 juin.© Crédit photo : D. B.
Après des années de procédure, le tribunal administratif de Bordeaux a donné raison à cinq habitants de Laruscade et Cavignac, condamnant Lisea, la société concessionnaire, à des sommes allant de 51 000 à 241 000 euros
« Ça semble très positif », soufflait Jean-Claude Sarrazin, à la sortie de l’audience, le 11 juin dernier. Il ne croyait pas si bien dire, ce voisin girondin de la LGV Tours-Bordeaux, l’un des cinq habitants des villages de Laruscade et Cavignac qui ont saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour nuisances sonore et visuelle. La juridiction a rendu son délibéré le 2 juillet, condamnant Lisea, société concessionnaire de la ligne à grande vitesse, à des sommes loin d’être anodines, entre 51 250 et 241 600 euros.
Épilogue de quatre ans et demi de procédurespour cette poignée de riverains auxquels le tribunal administratif, emboîtant le pas du rapporteur public à l’audience de juin, a reconnu à la fois une moins-value immobilière potentielle de l’ordre de 25 %, et des troubles liés aux bruits et vibrations des trains lancés à toute vitesse depuis la mise en service de la LGV, en juillet 2017. Les juges se sont appuyés sur les rapports d’expertise judiciaire, relevés acoustiques compris.
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