07/12/2016 | Gilles Savary député de la Gironde, ne s'en est jamais caché, bien au contraire. Il n'est pas favorable à la poursuite de la LGV vers Toulouse et l'Espagne, et l'a encore montré ce mardi.
Après des discours et prises de position fortes concrétisés notamment par quelques participations à des réunions d'opposants au projet LGV GPSO, Gilles Savary Député de la Gironde et membre de l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France ( AFITF) persiste et signe. Ce 6 décembre, il a voté contre l'engagement des premiers financements d'Etat sur le projet LGV GPSO Bordeaux-Toulouse, et Bordeaux-Dax. Des financements dédiés à des études et premiers achats de fonciers, s'élevant à 45 M€. Son argument premier : l'arbitrage financier à faire en faveur des trains du quotidien et de la régénération des lignes existantes plutôt que pour la LGV dont le montant global du projet est évalué à 9Mds €.
« Un gaspillage de fonds publics injustifiable »
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Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la préfecture, ont défilé dans la préfecture de Savoie derrière une banderole où était inscrit : « On peut tout arrêter »
« Nous voulons que les gens soient au courant qu’une ligne existe déjà et qu’on n’a pas besoin d’investir autant pour cette nouvelle liaison », a déclaré Anthony Guilloud, membre des collectifs « StopLyonTurin ». « Utilisons l’existant », a ajouté ce paysan installé près du tunnel en construction, en référence à la ligne ferroviaire déjà en service et « qui pourrait faire passer les deux tiers des poids lourds » empruntant actuellement la route, selon lui.
Le transfert des camions de la route vers la nouvelleLGVen construction est un des arguments majeurs des partisans du projet Lyon-Turin. Une contre-manifestation de partisans au projet a réuni « une dizaine » de personnes, selon la préfecture.
La ligne à grande vitesse en construction, longue de 270 km, doit à terme relier Lyon et Turin, avec 70 % des voies en France et 30 % en Italie. Le projet comprend un tunnel de 57,5 km traversant les Alpes et qui doit s’achever en 2033.
Lancé il y a plus de trente ans, le projet a été évalué à plus de 26 milliards d’euros en 2012 par la Cour des comptes française mais aucun chiffrage global n’a été communiqué depuis. La section transfrontalière coûte à elle seule 11,1 milliards d’euros, selon la société publique franco-italienne Telt qui supervise ce chantier. Les investissements pour les voies françaises, un chantier supervisé par la compagnie ferroviaire française SNCF réseau, représenteraient eux entre 10 et 15 milliards d’euros.
Piloté par le géant du BTP Vinci, le groupement Cosea a été condamné par la justice pour les dommages écologiques causés par le chantier de la nouvelle ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Un expert décrit « un massacre environnemental ».
[A lire sur Mediapart.fr] La SNCF présentait ce mercredi son nouveau TGV Océane qui va parcourir Paris-Bordeaux dès dimanche en 3h10, puis en 2h04 à partir de juillet 2017. Le même jour, le site Mediapart publiait une enquête accablante sur la construction de la LGV entre Tours et Bordeaux.
La journaliste Jade Lindgaard y remonte les kilomètres du dit « chantier du siècle » et constate toutes les dégradations causées. Le mastodonte du BTP Vinci, aux manettes via son groupement Cosea, vient d’être condamné par la justice pour ces dommages écologiques.
Si des engagements sur la protection de l’environnement avaient été pris, au minima pour compenser les dégâts, les amendes prononcées en cas d’entorse à ceux-ci sont dérisoires en regard des budgets titanesques.
A lire sur mediapart.fr (pour les abonnés)
Lundi 7 avril 2025 – 18h30 à l’Impasse Lapujade Toulouse , Réunion du comité de lutte autonome anti-LGV
La LGV (ligne grande vitesse) Bordeaux – Toulouse- Dax c’est :
Lire la suite : Toulouse : Réunion du comité de lutte autonome contre la LGV
D'ici avril 2017, le sénateur PS Michel Delebarre doit faire des propositions d'amélioration des dessertes ferroviaires de Brive, Tulle, Limoges ou Cahors, à partir de la LGV Paris-Bordeaux-Toulouse. Le projet LGV Poitiers-Limoges semble du même coup définitivement enterré.
Lire la suite : Une nouvelle mission sur les dessertes ferroviaires enterre la LGV Poitiers-Limoges
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