NdlR: TGV Albret : Soutenons Joseph Bonotto .
Commentaire d'un lecteur : Pourquoi ?
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PHOTO THIERRY SUIRE
Les compétences de chacun sont mises à contribution au service du collectif : hier, il s’agissait de construire un nouveau tipi, un des hébergements des zadistes sur place.
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Les traits de la vingtaine de personnes sont à peine tirés et l'enthousiasme des prémices de ce nouveau combat n'est pas encore retombé.
Si l'agitation et la curiosité suscitées par cette entreprise ont attiré durant quelques heures, samedi, personnalités politiques, associatifs et militants venant de loin, eux restent « pour résister sur la zone à défendre (ZAD) ». Une résistance qu'ils comptent bien inscrire dans la durée, faisant taire les mauvaises langues misant sur les rigueurs hivernales pour accélérer leur départ. Après avoir monté un premier tipi samedi matin, un deuxième était en construction hier, dans la joie et la bonne humeur, promouvant haut et fort les vertus du travail collectif.
Propositions refusées
Lire la suite : Lot-et-Garonne : les zadistes font de la résistance
Jeanine Besacchi et Michel Normand (membres de TGV Albret)
Objet : LGV
Et si une LGV passait chez vous ou chez vos enfants ou petits enfants ?....
Réponse de Jean Louis Matéos
Ligne à Grande Vitesse
Lorsque le projet de construction d’une Ligne à Grande Vitesse reliant Bordeaux à Toulouse a été mis sur la table, j’y ai été spontanément favorable. En effet, j’ai immédiatement pensé à notre jeunesse et aux générations futures qui auront besoin d’être mobiles pour s’insérer plus facilement sur le marché du travail. De la même manière, le développement économique et touristique de notre département nécessite que le Lot-et-Garonne soit parfaitement raccordé aux métropoles de Bordeaux et Toulouse d’une part et au reste de la France d’autre part. Cette analyse est incontestable, mais aujourd’hui, il faut être réalistes et tenir compte du contexte. Le rapport de la Cour des Comptes rendu public en octobre dernier, pointe du doigt l’ « asphyxie du modèle français de la grande vitesse ». En clair, toutes les études montrent que l’on a surestimé la rentabilité des lignes LGV et en tant qu’élu responsable je dois en tirer tous les enseignements. Par ailleurs, le rapport « gain de temps/coût financier » d’une LGV est parfaitement déraisonnable en période de pénurie d’argent public. Quand je pense à l’avenir de nos enfants, je refuse de faire porter sur leurs épaules les dettes que nous pourrions aujourd’hui contracter. C’est pourquoi, si notre Collectivité était appelée à se prononcer sur l’opportunité de la LGV, j’y réfléchirai à deux fois. JLM
Réaction de Pierre :
Je note dans la réponse de JLM Matéos, par ailleurs président du SMAD (syndicat mixte pour un aerodrome départemental), autre gouffre à subventions publics, cette remarque qui me laisse pantois : "cette analyse est indiscutable".
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> Et que dire de celle-ci, que je mets en balance : "un développement infini dans un monde fini est une contradiction dans les termes", on appelle çà un oxymore si on veut faire savant.
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> bref, les religions ont peut-être perdues des fidèles, mais la foi dans le progrès elle a toujours ses fanatiques.
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> Le souci est que ce sont eux qui ont pris tous les pouvoirs, et nous mènent toujours plus vite contre le mur.
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> Nous vivons une époque moderne
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> pk
Pour votre information :
Bloquez le 24 novembre déjà dans vos agendas.
Les sénateurs girondins sont majoritairement opposés à la LGV.© Crédit photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE
Les anti-LGV ne rendent pas les armes. Loin de là. Depuis la rentrée, les mobilisations se multiplient en Sud-Gironde, la prochaine étant programmée le 22 octobre à Saint-Macaire. Il est vrai qu’un faisceau d’indices donne du baume au cœur aux opposants aux extensions de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. En Gironde, plusieurs élus se mobilisent.Ainsi cinq des six sénateurs que compte le département ont signé la lettre adressée à la Commission européenne par le collectif des élus des territoires sud-girondins qui dénoncent « un chantier titanesque à la fois nuisible au climat, à la biodiversité et aux territoires sacrifiés.
Il convient de rappeler que le projet a déjà fait l’objet d’un rejet massif de la part des populations, des élus locaux et des acteurs du territoire tout au long de son élaboration et notamment lors des deux débats publics de 2005 et 2006 ». Parmi les signataires, on retrouve sans surprise les sénateurs socialistes sud-girondins Hervé Gillé et Laurence Harribey. L’écologiste Monique de Marco, Florence Lassarade (LR) et Nathalie Delattre (Mouvement radical). Seul le MoDem Alain Cazabonne défend la ligne à grande vitesse.
Sans préjuger de l’issue de l’arbitrage qui sera rendu par l’Europe, Hervé Gillé, invité du journal de TV7, constate : « Le dossier est en difficulté. » Lors de son audition au Sénat, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, a expliqué qu’une des difficultés du dossier portait sur le fait que le projet en l’état actuel n’avait pas de caractère européen – il s’arrête à Dax. De ce fait, l’Union européenne pourrait ne pas verser les 20 % attendus des 14 milliards que coûterait la ligne.
Le ministre a toutefois expliqué qu’il négociait avec Bruxelles pour arracher le soutien européen. Dans le cas contraire, il a clairement exprimé que l’État ne prendrait pas le relais. La facture incomberait alors aux collectivités engagées sur le projet. Il y a peu de doute que ce vieux serpent de mer joue les prolongations pendant encore de longues années.
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