7 décembre 2016 - La Montagne
D'ici avril 2017, le sénateur PS Michel Delebarre doit faire des propositions d'amélioration des dessertes ferroviaires de Brive, Tulle, Limoges ou Cahors, à partir de la LGV Paris-Bordeaux-Toulouse. Le projet LGV Poitiers-Limoges semble du même coup définitivement enterré.
Juste avant de quitter Matignon, Manuel Valls a confié une mission au sénateur et ancien ministre Michel Delebarre sur l'amélioration des dessertes ferroviaires de villes comme Brive, Tulle, Limoges, Cahors mais aussi Périgueux.
Dans un communiqué publié le 7 décembre, Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, confirme une remise à plat du sujet alors que le Conseil d'Etat a décidé, le 15 avril dernier, d'annuler la déclaration d'utilité publique du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Poitiers-Limoges. Ce projet, qui par ailleurs n'était pas financé, semble a priori définitivement enterré.
Estimant qu'il est essentiel de relier "efficacement" le Limousin à Paris, mais aussi à Bordeaux et Toulouse, le gouvernement propose de "bâtir une feuille de route orientée sur des projets de nature à améliorer l'accessibilité (...) à l'horizon de la mise en service de la LGV Sud Europe Atlantique", prévu service en juillet 2017. En parallèle, de nouvelles lignes comme Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse ont été déclarées d'utilité publique en juin 2016.
Selon la SNCF, le train à grande vitesse doit permettre de faire Paris-Bordeaux en 2 h 04 au lieu de 3 h 14 et Paris-Toulouse en 4 h 09 au lieu de 5 h 25. Lors d'une visite à Bordeaux, fin novembre, le président de la SNCF avait annoncé une réorganisation des correspondances des TER, liée à l'arrivée de la grande vitesse à Bordeaux, avec par exemple un gain de 40 mn entre la capitale de la Nouvelle Aquitaine et Limoges.
Dans sa lettre de mission à Michel Delebarre, Manuel Valls vise deux objectifs : "Assurer à moyen terme une desserte efficace de Limoges et du sud de Limoges, et prendre en considération son avenir afin de consolider son potentiel économique".