La coordination Vigilance LGV, qui regroupe des associations opposées au projet, reste mobilisée et craint « une tentative de passage en force », indique sa porte-parole.
« L’État prendrait un grand risque à déclarer d’utilité publique ce projet sans prendre en considération la forte opposition qu’il suscite », estime dénonce Denise Cassou.
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Créée en 2006, la coordination Vigilance LGV réunit plusieurs associations sud-girondines de protection de l'environnement dont LEA, LGPE, les Amis du Barthos, LGVEA et aussi la Sepanso-Gironde, mobilisées contre le projet de lignes à grande vitesse GPSO Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse. Présidente de LEA, Denise Cassou, en est porte-parole.
« Sud Ouest ». Trois semaines après l'avis négatif rendu par la commission d'enquête, votre coordination s'est réunie récemment à Balizac. Qu'avez-vous décidé ?
Denise Cassou. Avant de décider de nouvelles actions, nous voulions fêter cette victoire et marquer d'une pierre blanche cette étape importante. Nous étions près de 200.
Plusieurs élus étaient à nos côtés, comme Gilles Savary, Hervé Gillé, Sophie Picquemal, Philippe Carreyre ainsi que des maires et élus locaux.
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26 juin 2014- Sud Ouest
NdlR TGV Albret : 100.000 emplois : on nous prend pour des imbéciles ?
Une centaine de chefs d'entreprise ayant répondu à l'invitation de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lot-et-Garonne, étaient présents, lundi soir à l'Agropole. Objet de cette réunion, prendre la mesure du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) et plus particulièrement de la future Ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. D'autant que le 13 juin dernier, le ministère des Transports a validé le lancement de l'enquête publique prévue en octobre, au lendemain des élections sénatoriales.
C'est André Bayle, chef de mission GPSO, qui a rappelé à l'assemblée les grandes lignes du projet ferroviaire. Une avalanche de chiffres et de données dont on retiendra la substantifique moelle. Juste pour avoir une idée du travail effectué en amont, on notera que, depuis 2009, ce sont 100 millions d'euros d'études préalables qui ont été réalisées pour les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax et ce, pour une facture finale d'investissement pour ces deux lignes estimée, en 2013, à 9,4 milliards d'euros.
La LGV Bordeaux-Toulouse traversera le Lot-et-Garonne sur 71 km, répartis sur 24 communes, dont 32 % de surfaces agricoles.
Réseau ferré de France (RFF) va devoir acquérir environ 150 bâtiments industriels et résidences particulières impactées, dont 90 % sont concentrés sur la zone la plus urbanisée, à savoir l'agglomération agenaise.
Et RFF d'offrir, en avant-première, à l'assemblée de chefs d'entreprise une vidéo en 3D du tracé permettant de visualiser les viaducs ici et là, le passage couvert à Estillac sous le péage de l'A62, le tunnel de Moirax, la base de travaux provisoire RFF à Sainte-Colombe-en-Bruilhois ainsi que la base de maintenance permanente sise sur la même commune. Sans oublier la future gare LGV prévue à Brax avec ses quatre quais, son parvis et ses 1 500 places de parking, ainsi que la liaison gare LGV-gare d'Agen.
Tout ça pour quoi ? « Pour gagner une heure sur Paris-Toulouse (soit 3 h 10 de trajet) et vingt-cinq minutes sur Paris-Agen (2 h 45). Et tout ceci à l'horizon 2024, pour 2,5 millions de passagers par an sur les deux gares d'Agen, contre 1,3 million aujourd'hui », a ajouté André Bayle, sans pour autant occulter certains points chauds à régler, à commencer par Layrac.
Le Gers à désenclaver
Le grand public découvrira tous les détails et le territoire lot-et-garonnais traversé, découpé en quinze cartes détaillées, lors de l'enquête publique cet automne. L'occasion d'ailleurs, pour les élus convaincus de la nécessité et de la pertinence de la LGV, de battre le rappel. « Il nous faudra jouer la solidarité et l'unité dans les discours car ceux qui sont contre le projet occuperont le terrain », a lâché le président du Conseil économique et social de Midi-Pyrénées, Jean-Louis Chauzy, présent hier. De même, le sénateur gersois, Raymond Vall, rappelait aux Lot-et-Garonnais que la LGV était « le seul moyen de désenclaver le Gers. D'ailleurs, notre département participera à sa mesure à l'effort financier. »
Quelques questions sont venues de la salle, notamment sur les répercussions économiques. On évoqua les 100 000 emplois générés par le chantier. Et après ? « Il va nous falloir vendre la destination Agen comme destination de développement économique et non comme ville- dortoir à quelque vingtaine de minutes de Bordeaux et de Toulouse. C'est le vrai enjeu : amener les entreprises à investir chez nous en valorisant les gains de temps ferroviaire et l'emplacement », a conclu Jean-Alain Mariotti, président de la CCI 47.
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Ville Rail et Transports
Les opposants aux futurs LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux–Espagne ne désarment pas. Contre le Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) qui demandera des milliards d’euros, ils proposent des alternatives légèrement moins rapides et... beaucoup moins coûteuses.
La France n’a plus d’argent, mais elle ne renonce pas aux projets les plus onéreux. Après, les conclusions de la Commission Mobilité 21, présidée par député socialiste Philippe Duron, qui avait proposé en juin dernier d’abandonner les projets de nouvelles lignes à grande vitesse, excepté Bordeaux-Toulouse sous certaines conditions. Après le mea culpa de la SNCF, par la voix de son PDG, Guillaume Pepy, qui reconnait que "30 % des LGV ne sont pas rentables, la France ne peut plus se permettre de multiplier ces projets onéreux"…
Les projets de trains à grande vitesse reviennent par la voix de certains "barons régionaux". Le lobbying de certains élus aquitains semble avoir convaincu les pouvoirs publics de relancer le projet Bordeaux-Hendaye, alors que celui qui relie la capitale régionale à Toulouse n’a jamais été totalement enterré.
DES PRÉVISIONS RAREMENT ATTEINTES
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Un endettement insupportableCe système repose sur l’endettement dénoncé régulièrement par la Cour des comptes. « Plus on a fait de la grande vitesse, plus on a fait de la dette » disait le bras droit de Guillaume Pepy. Au lieu d’apurer les comptes, comme l’a fait l’Allemagne, dans les années quatre-vingt-dix, nos dirigeants politiques ont poursuivi une politique suicidaire en multipliant les lignes.
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