Une opération similaire avait eu lieu au mois de janvier 2024.Une cinquantaine de personnes avaient retardé d’une demi-journée des travaux d’enfouissement de canalisations.
Barbecue et provisions étaient prévus pour que le blocage dure aussi longtemps que nécessaire.© Crédit photo : H.L.
Une quarantaine de personnes se sont mobilisées ce 10 juillet au soir à hauteur d’un passage à niveau à Saint-Médard-d’Eyrans pour bloquer un chantier lancé dans le cadre des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux
Des travaux en prévision des Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB) étaient programmés à hauteur du passage à niveau de l’avenue de l’Esteyrolle à Saint-Médard-d’Eyrans ce mercredi 10 juillet au soir. Mais une quarantaine d’opposants au projet de Ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux, Toulouse et Dax ont décidé de les entraver. Dès 21 h 30, les ouvriers n’ont pas pu débuter le chantier à cause du blocage des manifestants. Ceux-ci ont finalement quitté les lieux peu après 23 heures, suite à l’intervention des forces de l’ordre.
La mobilisation s’est déroulée à hauteur d’un passage à niveau.
« Nous sommes venus pour marquer le coup. Il faut que les gens sachent que les chantiers débutent sans autorisation », justifie une militante. Alors qu’une enquête publique environnementale doit commencer ce samedi 13 juillet pour valider ou non le grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), certains travaux préalables sont en cours. « Les choses sont faites dans le désordre », s’insurge un militant du groupe Alt LGV Bordeaux-Sud.
Une opération similaire avait eu lieu au mois de janvier 2024.Une cinquantaine de personnes avaient retardé d’une demi-journée des travaux d’enfouissement de canalisations.
La coordination LGV non merci tenait une réunion publique, mardi 9 juillet, salle du parc Mussonville à Bègles.© Crédit photo : D. B.
Reportée pour cause de dissolution, l’enquête publique qui porte sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, articulation essentielle de la future LGV, se tiendra dans le creux de l’été, entre le 15 juillet et le 13 août
« Mépris total pour la population. » « Véritable provocation. » Réunis à Bègles, mardi 9 juillet, les représentants de la coordination LGV non merci ont dénoncé le choix des dates retenues pourl’enquête publique environnementaleportant sur les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), entre le 15 juillet et le 13 août. « On demande une prolongation d’un mois, jusqu’à la mi-septembre, et l’organisation de réunions publiques avec GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest) et les collectifs début septembre », annonce Pauline Dupouy, du collectif LGV Nina.
D’abord prévue entre le 24 juin et le 23 juillet,l’enquête publique a été reportée, dans le contexte notoire de dissolution, par le préfet Étienne Guyot. Ces AFSB, articulations essentielles de la future LGV qui se traduit par l’aménagement de voies supplémentaires entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans, valaient mieux qu’une enquête publique « à ce moment-là », s’étonne Pauline Dupouy, « pour un projet que personne ne connaît ».
Les riverains de Laruscade et Cavignac, avec leurs soutiens, devant le tribunal administratif, le 11 juin.© Crédit photo : D. B.
Après des années de procédure, le tribunal administratif de Bordeaux a donné raison à cinq habitants de Laruscade et Cavignac, condamnant Lisea, la société concessionnaire, à des sommes allant de 51 000 à 241 000 euros
« Ça semble très positif », soufflait Jean-Claude Sarrazin, à la sortie de l’audience, le 11 juin dernier. Il ne croyait pas si bien dire, ce voisin girondin de la LGV Tours-Bordeaux, l’un des cinq habitants des villages de Laruscade et Cavignac qui ont saisi le tribunal administratif de Bordeaux pour nuisances sonore et visuelle. La juridiction a rendu son délibéré le 2 juillet, condamnant Lisea, société concessionnaire de la ligne à grande vitesse, à des sommes loin d’être anodines, entre 51 250 et 241 600 euros.
Épilogue de quatre ans et demi de procédurespour cette poignée de riverains auxquels le tribunal administratif, emboîtant le pas du rapporteur public à l’audience de juin, a reconnu à la fois une moins-value immobilière potentielle de l’ordre de 25 %, et des troubles liés aux bruits et vibrations des trains lancés à toute vitesse depuis la mise en service de la LGV, en juillet 2017. Les juges se sont appuyés sur les rapports d’expertise judiciaire, relevés acoustiques compris.
Plus de cinquante habitants de Vianne et des communes voisines ont assisté mardi 18 juin à la présentation des actions des opposants au Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). « TGV en Albret » a alerté sur les carences du plan financier du GPSO, et sur les engagements inconsidérés des collectivités territoriales qui ont accepté d’y participer. Le financement des Lignes à Grande Vitesse (LGV) représente une menace pendant plusieurs décennies
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