Le prolongement de l’enquête publique permettra d’organiser huit permanences supplémentaires. On peut aussi participer sur internet :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb
Des travaux d’aménagement sont prévus afin de créer une troisième voie au sud de Bordeaux. Un chantier vivement contesté par plusieurs élus locaux, qui déplorent l’abandon des lignes du quotidien au profit des trains à grande vitesse.
C’est un chantier pharaonique. Le GPSO (Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest) prévoit de relier Bordeaux à Toulouse puis Bordeaux à l’Espagne en créant deux nouvelles lignes à grande vitesse. Un projet à 14,3 milliards d’euros qui implique d’artificialiser plusieurs milliers d’hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers et de réaliser de nombreux travaux d’ampleur. Jusqu’au 28 août, une enquête publique environnementale est en cours à propos des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), partie intégrante du GPSO, dont le coût est estimé à 900 millions d’euros. Plusieurs avis ont été déposés, témoignant de vives inquiétudes.
La communauté de communes de Montesquieu (CCM), située au sud de la métropole de Bordeaux, a par exemple rendu un avis négatif et détaillé, déplorant notamment des«incidences significatives et graves»sur un site Natura 2000,«ses habitats et ses espèces». Selon la collectivité girondine,«la ligne ferroviaire va couper de nombreuses continuités écologiques et hydrauliques dans une zone très riche en esteys et ruisseaux avec des risques de pollutions potentielles non maîtrisés». Le Conseil national pour la protection de la nature (CNPN) est également défavorable à ces aménagements, estimant que«les perspectives réelles»des mesures de compensation présentées pour pallier la destruction des espaces naturels«ne sont pas convaincantes et inquiètent pour l’avenir des espèces protégées».
Les AFSB prévoient de nouvelles lignes au sud de la gare Saint-Jean.© Crédit photo : Archives Quentin Salinier/SO
Le maire de Bègles a redit son opposition au projet de pont ferroviaire envisagé par la SNCF dans le cadre des aménagements au sud de Bordeaux préalables à la LGV
La SNCF maintiendra-t-elle son projet de pont aérien au-dessus du site de fret d’Hourcade, à Bègles ? En tout cas, le maire Clément Rossignol Puech ne veut pas de ce « saut-de-mouton », envisagé dans le cadre des Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), ces travaux préalables à la LGV vers Toulouse et Dax. Il l’a redit dans l’avis officiel de la Ville, versé ces jours-ciau dossier de concertation publique de cette opération.
« Les élus de la Ville de Bègles s’opposent fermement à ce projet de voie aérienne, compte tenu de son insertion paysagère, mais aussi et surtout des nuisances sonores générées, pour les riverains et au-delà », motive ainsi le maire écologiste, au nom du Conseil municipal,qui s’est déjà accordé sur cette position :les élus sont favorables aux AFSB (soit deux nouvelles voies sur la ligne entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans pour pouvoir multiplier les TER et TGV) sous réserve, notamment, que la SNCF étudie une solution souterraine au lieu du pont et garantisse des dispositifs antibruit.
Lire la suite : LGV : le maire ne veut pas de pont ferroviaire à Bègles
Le 10 juillet dernier, à Saint-Médard-d’Eyrans, des militants ont bloqué des travaux en lien avec les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux.© Crédit photo : Archives Sébastien Darsy
Militants et élus de Gironde se sont élevés contre l’organisation de la procédure de consultation du public au creux de l’été. Le préfet a accordé une prolongation jusqu’au 28 août
Une fois n’est pas coutume. Les opposants au projet de ligne de train à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax ont été entendus sur un point : la demande de prolongement de l’enquête publique relativeaux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB). Le préfet Étienne Guyot a pris un arrêté ce lundi 5 août pour que la procédure soit prolongée de quinze jours, soit jusqu’au mercredi 28 août.
À l’origine, l’enquête publique devait commencer fin juin.Mais les élections législatives surprises ont fait dérailler le calendrier. La procédure a été décalée du 15 juillet au 13 août.
Les associations et collectifs opposées au projet, soutenues par plus de 80 élus girondins, ont pointé du doigt l’incongruité de ces dates. Au cœur des vacances d’été, elles paraissent peu favorables à une consultation sincère du public. Après huit courriers envoyés au préfet et au commissaire enquêteur, la prolongation de la procédure est ressentie comme une victoire par les militants.
« C’est formidable. On a le sentiment que l’on est plus fort quand on fait les choses ensemble. Quand la Gironde se mobilise, ça porte ses fruits. Pour la première fois, on a l’impression d’avoir réussi à mettre un pied dans la porte », se félicite Pauline Dupouy, du collectif LGV Nina.
Signataire du courrier collectif aux côtés de huit autres parlementaires de Gironde, le sénateur socialiste Hervé Gillé a aussi œuvré de son côté en demandant directement au représentant de l’État la prolongation ou le report de la consultation. « Cette enquête publique au cœur des vacances d’été, c’était presque une provocation », pointe l’élu.
Les AFSB (1 milliard d’euros) sont un maillon essentiel du projet de LGV au sud de Bordeaux. Sur une dizaine de kilomètres, les nouvelles voies traverseront les communes de Bègles, Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans et plusieurs zones naturelles sensibles.
Le prolongement de l’enquête publique permettra d’organiser huit permanences supplémentaires. On peut aussi participer sur internet :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb
NdlR TGV en Albret - dossier de l'année 2014 , : non non, rien à changé , tout va continuer, hé hé .......
Prévisions de trafic démesurées, pression des élus locaux et de l’UE, arbitrages discutables de l’État… Dans un projet de rapport consulté par Contexte, la Cour des comptes fait l’inventaire des errances qui sapent l’avenir du TGV.
Comment le TGV a-t-il pu, en l’espace de deux décennies, passer du statut de fleuron national exhibant les trains les plus rapides du monde, à celui de boulet économique ? Dans un projet de rapport qu'elle s'apprête à dévoiler, la Cour des comptes dresse un bilan intraitable de la grande vitesse, victime de décisions politiques irrationnelles et d’estimations de rentabilité faussées.
Lire la suite : La Cour des comptes dénonce l’asphyxie du modèle français de la grande vitesse
Par La rédaction de TF1info Publié le 18 octobre 2014 à 18h22, mis à jour le 23 juillet 2024
TGV - Les sages de la rue Cambon pointent la faible rentabilité de certaines lignes à grande vitesse et la responsabilité de l'Etat.
Lignes non rentables, objectifs trop optimistes et très éloignés des résultats, annonces faites avant même la fin des phases de test... Les griefs de la Cour des comptes à l'encontre de la gestion du réseau des trains à grande vitesse (TGV) sont nombreuses. Selon un rapport cité par le journal spécialisé Contexte, six liaisons à grande vitesse n'atteignent pas les objectifs de rentabilité annoncés
La ligne LGV Nord atteindrait une rentabilité de 3%, contre 12,9% initialement envisagés, et la LGV Méditerranée 4,1%, soit deux fois moins que prévu,selon Contexte, spécialisé dans les "politiques publiques françaises et européennes".
Lire la suite : La gestion du TGV critiquée par la Cour des comptes
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