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Sud-Gironde : où aura lieu la prochaine mobilisation anti-LGV programmée au printemps ?
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13 janvier 2025 - Sud Ouest

Sud-Gironde : où aura lieu la prochaine mobilisation anti-LGV programmée au printemps ?

En octobre, le collectif LGV Non Merci avait organisé une mobilisation avec Les Soulèvements de la terre à Lerm-et-Musset.© Crédit photo : Archives Fabien Cottereau / SO

La manifestation, prévue du 21 au 23 mars, devrait rassembler collectifs historiques et élus locaux. Les Soulèvements de la terre, qui avaient rejoint la lutte anti-LGV à Lerm-et-Musset en octobre, ne sont pas conviés

« On continue le combat, ce n’est pas quand les travaux commenceront qu’il faudra se réveiller », martèle Richard Lavin, membre ducollectif anti-LGV Nina (ni ici, ni ailleurs)qui défendla vallée du Ciron. Trois mois après la dernière mobilisation d’ampleur contre la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax à Lerm-et-Musset, les associations locales fixent un nouveau rendez-vous.

Du 21 au 23 mars, les citoyens qui s’opposent au projet ferroviaire sont invités à se rassembler à Bernos-Beaulac, une commune du Sud-Gironde concernée au premier chef par le tracé. Le village de 1 135 habitants, traversé par le Ciron, se retrouverait au cœurd’un triangle ferroviaire.

« Il y aura des débats, des saynètes, des promenades naturalistes et des veillées »

Ce nouveau week-end de mobilisation se veut différent du rassemblement lermois, marqué par la crainte de débordements liés à la participation des Soulèvements de la terre. La maire de Lerm-et-Musset avait découvert,48 heures avant, que « Freinage d’urgence » aurait lieu dans sa commune, sur un terrain privé.De nombreux barrages de gendarmesavaient été mis en place pour contrôler le millier de manifestants.

Le week-end « Freinage d’urgence » avait eu lieu sur un terrain privé, celui de Philippe Barbedienne, vice-président de la Sepanso Aquitaine.

Le week-end « Freinage d’urgence » avait eu lieu sur un terrain privé, celui de Philippe Barbedienne, vice-président de la Sepanso Aquitaine.

Archives Fabien Cottereau / SO
Sans Les Soulèvements de la terre

Pour le « Printemps du Ciron », la maire de Bernos-Beaulac recevra les opposants à bras ouverts. « Nous avons déjà accueilli des événements de ce type, commela sarabande en 2023. Il y aura des débats, des saynètes, des promenades naturalistes et des veillées », précise Jacqueline Lartigue-Renouil. Le camp de base devrait être installé sur l’esplanade du gîte communal Bacourey sur les bords du Ciron. « Tout est carré, et organisé », assure le représentant du collectif Nina.

En octobre, la participation inédite du collectif écologiste Les Soulèvements de la terre devait permettre de visibiliser davantage le combat anti-LGV. Si les médias nationaux avaient relayé l’événement, les images de la destruction du fourgon de gendarmerie y avaient été largement associées.

Un groupe de manifestants avait dégradé un fourgon de gendarmerie, en octobre.

Un groupe de manifestants avait dégradé un fourgon de gendarmerie, en octobre.

Archives Fabien Cottereau / SO
« Si le projet continue, l’opposition va se durcir »

« J’espère qu’ils ne s’inviteront pas, lâche l’élue de Bernos-Beaulac. Mais ce serait bien qu’il y ait autant de médias pour expliquer pourquoi on s’oppose à ce projet. Il faut montrer que les gens qui sont contre la LGV ne sont pas des écoterroristes, juste des citoyens qui défendent leur territoire. »

Trois mois après la mobilisation de Lerm-et-Musset, la vigie en bois construite par les manifestants au bord du Ciron est toujours là. Philippe Barbedienne,vice-président de la Sepanso, qui avait prêté son terrain, affirme qu’il n’hésiterait pas à recommencer. « C’était une réussite, malgré la provocation du survol de l’hélicoptère, qui a encouragé la destruction regrettable du fourgon de gendarmerie », juge-t-il.

Une vigie symbolique avait été construite en octobre dernier.

Une vigie symbolique avait été construite en octobre dernier.

Archives Fabien Cottereau / SO
À plusieurs dizaines de kilomètres de là, les travaux des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux se poursuivent, après lerejet par le tribunal administratif du référé-suspensiondéposé par les associations anti-LGV. Richard Lavin affirme : « Si le projet continue, l’opposition va se durcir. Même sinos recours juridiquesn’aboutissent pas, il y a la mobilisation de la population etdes élus. »
 

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