Les représentants des associations anti-LGV ont déposé un nouveau recours pour suspendre les travaux des AFSB.© Crédit photo : E. G.
À la veille d’un nouveau week-end de manifestation, les associations anti-LGV ont déposé un recours pour démontrer l’inutilité des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux. Des travaux d’ampleur doivent débuter dans les prochaines semaines
L’audience concernant ce référé-suspension est prévue le 4 avril devant le tribunal administratif de Bordeaux.
Pour entraver le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax, les militants occupent le terrain. En parallèle dunouveau week-end de mobilisation dans le Sud-Gironde du vendredi 21 au dimanche 23 mars,la bataille juridique se poursuit. « On veut éviterla catastrophe de l’A 69 », fait valoir Denis Teisseire, représentant de Trans’Cub, une association anti-LGV de la métropole bordelaise. Autrement dit, éviter que les travaux des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB) soient lancés puis potentiellement interrompus par une décision judiciaire tardive, comme dans le cas de l’autoroute Toulouse-Castres. Quatre associations, soutenues par la Communauté de communes de Montesquieu, ont déposé un nouveau recours pour suspendre l’autorisation environnementale des AFSB.
Le collectif LGV-Nina avait déjà organisé des événements similaires, comme ici à Noaillan en 2023.© Crédit photo : Archives Jérôme Jamet
Les militants opposés au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse se donnent rendez-vous du 21 au 23 mars à Bernos-Beaulac (Sud-Gironde). Le Printemps du Ciron, organisé par le collectif LGV-Nina, se veut « pédagogique et familial »
Les organisateurs l’assurent,le Printemps du Cironn’aura rien à voir avecla manifestation Freinage d’urgenceà Lerm-et-Musset en octobre dernier. Du vendredi 21 au dimanche 23 mars, le collectif LGV-Nina (ni ici, ni ailleurs) invite les opposants au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax à se réunir à Bernos-Beaulac, en Sud-Gironde. Contrairement à la dernière mobilisation, la localisation et le programme du Printemps du Cironsont connus depuis plusieurs semaines. L’événement est accueilli, avec l’aval de la mairie, sur le site communal du gîte du Bacourey. « Il ne sera organisé que ce qui est prévu dans le programme », affirme Marie-Christine Hergle, du collectif LGV-Nina.
Il prévoit des tables rondes sur l’utilité publique des transports, les recours juridiques contre la LGV ou encore la protection de la biodiversité. Des balades naturalistes dans une vingtaine de communes du bassin-versant du Ciron sont aussi organisées le dimanche matin.
Le Ciron, rivière d’une centaine de kilomètres qui se jette dans la Garonne.© Crédit photo : Tourisme Sud-Gironde
Le 23 mars sera l’occasion d’explorer les paysages du Sud-Gironde lors du Printemps du Ciron. Plusieurs balades thématiques attendent les participants pour découvrir la richesse écologique de la région
Dimanche 23 mars, le Printemps du Ciron, organisé par le collectif LGV-Nina (Ni ici ni ailleurs), invite à découvrir les paysages du Sud-Gironde à travers des balades thématiques. En voici une sélection.
Ce mercredi, dés 8 heures du matin,une cinquantaine de gendarmes a été mobilisée sur la ZAD des opposants à la LGV, qui s'étaient installés depuis plusieurs mois du côté du canal latéral à la Garonne, au nord de Toulouse, sur le tracé de la future ligne SNCF.
C'est la troisième opérationde ce type. Il y a un mois,les gendarmes intervenaient sur "le chemin des 3 ponts" pour déloger des dizaines d'individus venus occuper illégalement le chantier.
A l'arrivée des forces de l'ordre, au moins quatre "écureuils", s’étaient perchés dans les arbres pour éviter leur abattage. Appuyés par la Cnamo, une unité spécialisée, environ 50 gendarmes sont intervenus pour enlever les installations au sol et en hauteur.
Selon les informations de France 3 Occitanie,une personne a été interpellée.
Lire la suite : LGV Bordeaux-Toulouse : nouvelle opération de gendarmerie pour déloger des opposants
L’annulation des autorisations environnementales de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse soulève des doutes sur l’avenir des grands projets d’infrastructures en France. Cette décision pourrait créer un précédent juridique, fragilisant plusieurs chantiers majeurs en Occitanie, dont la LGV Bordeaux-Toulouse et le développement de l’éolien en mer.
© bykot photo / Shutterstock.com
La décision du tribunal administratif de Toulouse d’annuler les autorisations environnementales de l’autoroute A69, reliant Castres à Verfeil, près de Toulouse, soulèvedes interrogations quant à la viabilité des grands projets d’infrastructuresen France. Cette annulation,motivée par des enjeux écologiques, pourrait faire jurisprudence et fragiliser d’autres projets structurants en Occitanie.
Parmi les projets menacés, la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse apparaît comme particulièrement exposée. Ce chantier d’envergure, évalué à 14 milliards d’euros, vise à réduire le temps de trajet entre Toulouse et Bordeaux à 1h05, et à relier la Ville rose à Paris en un peu plus de trois heures. Toutefois, les opposants,reprenant les arguments avancés contre l’A69, dénoncent un impact écologique important et contestent son “intérêt public majeur”.
Un autre projet ferroviaire,la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP), pourrait également être concerné. Cette infrastructure, qui doit permettre une liaison rapide entre les deux villes en moins de 50 minutes, est une composante clé du corridor méditerranéen européen.
Lire la suite : Grands projets en Occitanie : après l’A69, quels chantiers risquent l’annulation ?
Page 4 sur 177