5 février 2025- Sud Ouest
Environ 60 gendarmes sont intervenus « pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres, sauf celles occupées par des personnes »© Crédit photo : ED JONES / AFP
Depuis plusieurs semaines, des opposants sont postés au nord de Toulouse, dans des arbres et tentent d’installer une ZAD sur des terrains appartenant à la SNCF et à Voies navigables de France
La gendarmerie a mené mardi près de Toulouse une nouvelle opération visant à évacuer un campement de militants écologistes opposés à la construction de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse. Trois personnes ont été interpellées lors de l’intervention, selon la gendarmerie.
Des manifestants perchés dans des arbres
Depuis plusieurs semaines, des opposants sont postés dans des arbres et tentent d’installer une ZAD sur des terrains appartenant à la SNCF et à Voies navigables de France (VNF) sur la commune de Saint-Jory, à 15 km de Toulouse, où le doublement des voies ferrées pour les besoins du chantier doit entraîner des coupes d’arbres.
Appuyés par la Cnamo, une unité spécialisée, environ 60 gendarmes sont intervenus « pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres, sauf celles occupées par des personnes », a précisé le capitaine Eric Moulis, officier de communication de la gendarmerie.
Les gendarmes avaient d’abord rétabli la circulation sur une route menant au campement, entravée par des branches d’arbres et divers déchets. Ils ont ensuite démantelé des plateformes inoccupées dans les arbres ainsi qu’une cabane au sol, dénommée « Guinguette vaillante », proche d’un canal. Environ dix manifestants restaient perchés dans des arbres et dénonçaient l’action des forces de l’ordre.
Environ dix manifestants restaient perchés dans des arbres et dénonçaient l’action des forces de l’ordre.
Le chantier a démarré en mai 2024
Une opération semblable avait été menée par les gendarmes le 22 janvier, mais l’occupation de la zone avait repris quelques jours après leur départ. La semaine dernière, la préfecture de Haute-Garonne avait averti que toute entrave au chantier serait levée. « Dès qu’il y aura une gêne (pour le chantier), il y aura évacuation, (les militants) seront systématiquement délogés », a-t-elle souligné.