NdlR TGV- Albret: Alors Mr. Rapoport: C'est ce qu'on demande !!! Prouvez nous d' accentuer l’effort de modernisation du réseau et ne pensez plus à une nouvelle ligne LGV entre Bordeaux- Toulouse: les dettes de RFF vont beaucoup moins grimper!
A peine nommé président, Jacques Rapoport a fixé un cap au gestionnaire d’infrastructures ferroviaire : accélérer l’effort de renouvellement et de modernisation du réseau et atteindre l’équilibre budgétaire.
C’est ce qui s’appelle être réactif.
Selon le bilan social 2019 de la SNCF, 7 000 postes ont été supprimés au sein de la société ferroviaire entre 2017 et 2019. Le groupe justifie cette diminution par la nécessité de s’adapter pour être « plus attractif et engagé ». En réalité ces baisses d’emplois s’inscrivent dans la casse du système ferroviaire public, accélérée par la mise en place de la réforme de la SNCF en janvier 2019.
« La SNCF a réalisé le principal plan de suppression d’emplois en France », selon le syndicat SUD rail. Si le nombre de personnes partant à la retraite a diminué de 14,8 % par rapport à 2018, les démissions (+26%) et les ruptures conventionnelles (+66%) se sont accélérées. Cette augmentation des départs se double d’une diminution des embauches, avec une diminution de 6,5 % par rapport à 2018, qui touche particulièrement les jeunes de moins de 25 ans qui ont été 18 % moins nombreux à rejoindre le groupe en 2019. Contrairement à ce qu’annonce la communication du groupe ferroviaire se voulant « attractif et engagé », la SNCF ne séduit plus. Et cela peut se comprendre.
En mars 2010, ils étaient près de 3 000 - Lot-et-Garonnais et opposants des départements voisins concernés par le tracé - à battre le pavé néracais pour dénoncer le projet de LGV. Samedi midi, à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, la contestation portait sur la LGV et sur la ZAC qui doit voir le jour dans la plaine, sur 212 hectares.
Profitant du rendez-vous, qui a réuni environ 300 manifestants représentant une cinquantaine d’associations et partis politiques de gauche, Grande Vigilance en Albret TGV Albret a déployé une grande banderole annonçant la « grande manifestation » prévue le 23 mars à Nérac.
Un rendez-vous que les manifestants venus des Landes, de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques ont déjà noté sur leurs tablettes. Car, annonces gouvernementales ou pas, eux pensent que « les dés ne sont pas encore jetés » et que la mobilisation, finira par payer et que la décision de réhabiliter les voies existantes l’emportera sur le coûteux projet de LGV.
8 JANVIER 2021
Temps de lecture : 3 min
La ligne grande vitesse, que l’on réduit usuellement à l’acronyme LGV, n’en finit plus d’être associée à la performance et à l’attractivité économique. Les élections municipales de mars dernier en France ont encore permis de le constater : chaque métropole veut sa propre ligne LGV, gage prométhéen de prospérité et de croissance. Pourtant, une fois la fascination initiale passée pour une technologie hors-normes -on parle de trains circulant à plus de 250 km/h- les effets pervers de la LGV devraient retenir toute notre attention et nous inquiéter sur notre qualité de vie.
Un danger pour la qualité de vie ?
La LGV est un accélérateur du processus de gentrification des métropoles françaises. Elle tend à accroître l’occupation des centres urbains par les populations aisées, quand les plus faibles sont relégués à la périphérie des villes. Les lignes grandes vitesse créent un afflux supplémentaire de touristes dans les villes reliées par le réseau. Ce flot est une opportunité de croissance pour les secteurs touristiques, mais une catastrophe pour les urbains. Il crée directement un rationnement des offres de logement disponibles, lui-même amplifié et nourri par le phénomène Airbnb [1]. Il faut ajouter à cela les cadres supérieurs qui sont à présent en mesure d’exercer leur métier à Paris, où les emplois présentent l’avantage d’être mieux rémunérés avec davantage de perspectives d’évolutions, tout en continuant à habiter en province, où les loyers sont moins chers et la qualité de vie meilleure. A Laval par exemple, ville-étape de la LGV Rennes-Paris, ce sont une centaine de cadres qui travaillent dans la capitale tout en continuant à vivre en Mayenne. Ce chiffre est en augmentation depuis juillet 2017, date de mise ne service de la ligne [2].
Ces phénomènes conjugués créent un rationnement d’offres de logement, et nourrissent la spéculation immobilière. A Strasbourg, un premier tronçon de LGV desservant Paris a été inauguré en 2007. En 2012, le prix des appartements anciens avait augmenté de 80% dans la capitale du Grand Est. Même chose à Marseille, où 5 ans après la mise en service de la ligne à grande vitesse Paris-Marseille, en 2001, la ville connaissait une augmentation de 131% du prix de ses appartements anciens [3].
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