C'est une annonce qui a du mal à passer. Dans un courrier adressé au maire de la Ville Rose Jean-Luc Moudenc et à la présidente de la région Occitanie Carole Delga, Jean Castex a confirmé ce mercredi 28 avril la participation de l’État à hauteur de 4,1 milliards d'euros pour la construction de la Ligne à Grande Vitesse entre Toulouse et Bordeaux. Une étape supplémentaire vers la concrétisation de ce chantier en discussion depuis des années.
Pour les opposants de longue date, la désillusion est palpable. "C'est ahurissant d'aveugement de la part des politiques qui s'obstinent à pousser ces grands projets, alors que ce n'est pas de cela dont on a besoin", lance Denise Cassou, présidente de l'association Landes Environnement Attitude et porte-parole du groupement Vigilance LGV Gironde.
Huit à dix milliards pour gagner quelques minutes, c'est une aberration.
Dès le lancement des discussions, certains élus, citoyens et associations se sont organisés contre cette idée. Principale objection : cette nouvelle ligne est "inutile" au vu du temps réellement gagné. Raymond Girardi, conseiller départemental du Lot-et-Garonne, explique : "Elle va faire une quarantaine de kilomètres de plus en passant par les Landes. Avec cette longueur, le différentiel de temps par rapport à la ligne existante n'est que de six minutes entre Bordeaux et Agen, et douze entre Bordeaux et Toulouse. Dépenser huit à dix milliards pour gagner quelques minutes sur une ligne qui ne servira pas à la population traversée, c'est une aberration."