15 juillet 2024- Aqui.fr
Cette semaine, différentes réunions publiques ont eu lieu pour dénoncer les conditions de l’enquête publique sur les Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB). L’occasion pour les opposants de rappeler quelques-uns de leurs arguments.
Réunis à Bègles mardi 9 juillet, les représentants du collectif LGV NON MERCI, qui lutte contre le projet de la LGV GPSO sont arrivés à la conclusion suivante : » il faut prolonger l’enquête publique « qui vise les Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB). Enquête publique environnementale qui démarre ce jour. Consistant à l’aménagement de la ligne ferroviaire existante au Sud de Bordeaux (sur environ 12 km), entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans, ces AFSB permettront également de connecter le réseau actuel à la future Ligne à Grande Vitesse (LGV). Des aménagements ferroviaires“qui ne répondent en rien aux besoins actuels de mobilité des habitants au quotidien”, considère LGV NON MERCI.
Un vrai problème démocratique
Prévue initialement du 24 juin au 23 juillet, cette enquête publique a finalement vu ses dates décalées, en raison de l’organisation surprise des élections législatives anticipées. Elle se déroulera finalement du 15 juillet au 13 août. Une aberration pour ses détracteurs, qui demandent un prolongement de cette enquête jusqu’au mois de septembre. Cette requête vient du fait que cette enquête est dorénavant prévue en plein été, ce qui est, selon LGV NON MERCI, “défavorable à une réelle participation publique”.
Un point noir de plus dans la longue liste des critiques que le projet suscite dans sa globalité au sein du collectif, et notamment, selon Pauline Dupouy, membre de LGV Nina, collectif citoyen de la Vallée du Ciron de la coordination LGV NON MERCI, le sentiment déjà fort que “ce projet(de ligne ferroviaire)a créé un vrai problème démocratique”.
Le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), dont une première phase de travaux a débuté fin février du côté de Toulouse, avec le lancement du chantier des AFNT(Aménagement Ferroviaire au Nord de Toulouse) devrait être mis en service à l’horizon 2031-2032. LGV NON MERCI reproche à ce projet notamment de détruire près de 5 000 hectares de terres, d’avoir un impact écologique bien trop important en matière de biodiversité,« d’avoir bafoué les droits démocratiques, en passant de force sous Déclaration d’Utilité Publique », et de taxer les communes alentours pour financer ce projet à hauteur de 14 milliards d’euros.
“Cela aura un impact considérable sur les déplacements quotidiens, avec des intervalles entre deux trains toujours plus longs”, estime par ailleurs Pauline Dupouy.
Des élus montent au créneau
De nombreux élus étaient présents à Bègles. Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles, des représentants de Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, ou encore Nathalie Delattre, sénatrice de Gironde, ont signé la demande de prolongation de l’enquête publique.
“Au total, ce sont près de 50 élus qui ont signé en faveur de ce report, sans compter la centaine d’adhérents que nous avions déjà”, assure Pauline Dupouy. Avec ce soutien, LGV NON MERCI a rédigé une lettre au préfet de la région, pour demander “une continuité de l’enquête au-delà de la date prévue”.
Cette enquête publique permet finalement, pour tout un chacun, de se renseigner sur le projet à travers le dossier qui est mis à disposition par la SNCF dans ce cadre. Le résultat de l’enquête devrait voir le jour le 13 août prochain, à moins que la date ne soit finalement repoussée.