23 juillet 2024 - Sud Ouest
Le coprésident du groupe national de surveillance des arbres est venu accrocher des pancartes anti-LGV dans le platane bicentenaire de la mairie de Bernos-Beaulac.© Crédit photo : A. D.
Les associations et les élus opposés au projet de LGV Bordeaux-Toulouse-Dax ont demandé lors d’une réunion publique à Bernos-Beaulac une prolongation de l’enquête publique environnementale sur les AFSB, ce tronçon stratégique qui fait le lien entre les anciennes et les nouvelles lignes
Les opposants au projet de nouvelles lignes à grande vitesse au sud de Bordeaux multiplient les actions. Plusieurs réunions d’information ont été organisées à Saint-Médard-d’Eyrans, Bègles et Bernos-Beaulac. La dernière a réuni près de 200 personnes le 11 juillet dans la salle municipale de Bernos-Beaulac, village sud-girondin situé dans le nœud ferroviaire de la future LGV.
Des pancartes ont été accrochées dans le platane bicentenaire de la mairie par un membre duGroupe national de surveillance des arbres.« Nous n’attendrons pas que les pelleteuses soient dans la vallée du Ciron pour réagir », prévient Pauline Dupouy, une des coordinatricesde la plateforme LGV Non merci. Les militants anti-vitesse sont mobilisés en raison dulancement de l’enquête publique environnementale sur les AFSB, le 15 juillet. Les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux sont stratégiques, ils font le lien entre les voies existantes et les futures. Une troisième voie doit être construite sur 12 kilomètres à Bègles, Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans.
Les associations et collectifs opposés aux lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax se sont réunis le 11 juillet à Bernos-Beaulac.
« Passage en force »
« Le sondage publié par la Région prouve que la population ne connaît pas ce projet de LGV. Ce manque d’information ne permet pas à la population de donner un avis éclairé et encore moins sur un dossier aussi technique que les AFSB », regrettent les opposants qui pointent du doigt les dates de l’enquête publique, décalées en raison des élections législatives du 15 juillet au 13 août. « Ces dates, en pleines vacances, sont défavorables à un partage de l’information. » Les associations, ainsi qu’une cinquantaine d’élus, ont demandé officiellement au préfet Étienne Guyot d’allonger la durée de l’enquête jusqu’à mi-septembre.
« Pour éviter le sentiment d’un passage en force, le report de la consultation en septembre est nécessaire », a même écrit le sénateur Hervé Gillé au représentant de l’État. Les opposants à la LGV ont d’ores et déjà transmis leurs arguments aux commissaires enquêteurs. Selon eux, « les voies existantes peuvent largement supporter l’accroissement du trafic envisagé par SNCF Réseau ». Autre démonstration : « Les enjeux de destruction de la biodiversité dans des bocages et zones humides sont majeurs. »
Pour participer à l’enquête publique :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb.