Le lien entre les associations des différents départements se renforce sur le terrain.© Crédit photo : Jérôme Jamet
Muscler son jeu. La formule popularisée en son temps par Aimé Jacquet, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de foot de 1998, correspond aux nouvelles intentions du collectif Stop LGV 47. Et s’il n’est pas question de recours à la force, les responsables de cette coalition d’opposants entendent mener « des actions coup de poing ».
Pascal Roques, arboriculteur à Montesquieu, le revendique. Son exploitation serait rayée de la carte par la LGV qui, en faisant gagner des minutes aux uns, lui ferait perdre plusieurs générations de travail. « Cela fait quinze ans que je me bats, avec tous les autres. Mais le constat à faire est que nous ne sommes pas écoutés. On croyait l’affaire réglée, mais le Premier ministre Jean Castex a relancé ce projet inutile et ruineux. Alors maintenant, j’ai une détermination qui va sur la colère. »
Cause nationale
Les 22/23/24 septembre 2023, venez nombreux vous joindre à la sarabande organisée par les collectifs LGV Nina, Stop LgV Bordeaux, LGVEA, et bien d'autres !
Un Grand Vacarme Discordant suivra le tracé de la LGV. A pied, à cheval, en vélo, en camion ou autos décorés, en musique.... Réservez votre week-end pour venir protester en dansant !
Pour participer et/ou avoir plus d'infos, contactez
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Ou venez rencontrer les organisateurs :
- Présentation plus précise du 11 au 19 août au festival d'Uzeste, avec un stand d'infos.
- Dimanche 3 septembre à Préchac : forum/débat au joyeux marché de Préchac.
Il n'est pas trop tard, au contraire,c'est le bon moment de montrer notre détermination et notre ténacité.
Nous sommes multiples et complémentaires, une vraie force !
CADE
Alors que les Collectivités sont invitées, par le Préfet en charge du dossier de LGV du GPSO, à revoter par un avenant à leur première délibération sur le Plan de financement (en enlevant les conditions qu’elles y avaient mises de peur des recours), on sait que l’un des arguments sur lesquels ce projet s’appuie est fondé sur la certitude affirmée de voir l’Europe abonder à hauteur de 20, sinon 30% ( 30 à 42Mds, à minima et sans l’inflation prévisible à venir sur les coûts). Nous sommes loin de cet argument que nous jugeons fallacieux car L’Europe finance si il y a du transfrontalier (avec l’Espagne) et que le projet de ligne nouvelle s’arrête aujourd’hui…à Dax. La suite est une autre histoire ! La « messe n’est pas dite »…
Bien sûr, les élus décideurs « cocoricotent » sur la subvention qui vient de tomber: pourtant, ils sont loin du compte, en voici le détail – SNCF Réseau avait déposé deux dossiers de demande de subvention dans le cadre de l’appel à projets« Mécanisme pour l’interconnexion européenne (MIE)»; ils attendaient 200 millions et en ont obtenu 60: 27 pour la sortie de Bordeaux (AFSB), 32 pour les études Bx/Toulouse et Bx/ Dax. (Ils ont aussi obtenu 9 millions pour les études sur le Pau/Canfranc, et 27 pour Bayonne/ Dax en amélioration de la voie existante). Preuve que l’Europe ne s’est engagée à rien, et encore moins à la hauteur des pourcentages demandés pour le Plan de financement.Ligne grande vitesse Bordeaux[56384] demande SNCF
L’intense lobbying des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie et du gouvernement a donc accouché d’une somme infime.Certes ils affirment que ce n’est qu’un début(Sud Ouest) mais on est encore très très loin du compte.
Le projet global est estimé à plus de 14 milliards d’euros.© Crédit photo : Loïc Déquier/ « SUD OUEST »
Le dossier LGV va faire une nouvelle halte en Conseil communautaire ce jeudi 22 juin. Un arrêt le temps de deux rapports. Il y sera question du financement du GPSO pour l’année 2023 et d’un versement de 235 000 euros. « La participation financière de l’Agglomération étant répartie en quarante versements annuels, son montant annuel est de 470 000 euros », rapporte une délibération. Et de taxe de séjour.
Le dossier bouge en coulisse et sur le terrain. « Les acquisitions d’immeubles continuent de se faire sur les parcelles réservées. Il y a aussi les études environnementales et archéologiques préalables. On devrait voir le début des travaux en 2027-28 », livre Henri Tandonnet, le premier vice-président de la collectivité.
Et le maire de Moirax de confirmer que celle d’Agen verra le jour, au même titre que celles de Montauban et Mont-de-Marsan. « Ces équipements sont budgétisés », appuie le maire de Moirax, tout aussi confiant sur la réalisation de la liaison ferroviaire entre la gare centre et celle de Brax dédiée à la LGV. « Cette liaison est dans la DUP. Elle est indispensable à plus d’un titre. D’abord, parce qu’elle va permettre de relier le nouveau réseau et l’historique. Enfin, elle va avoir un rôle important pendant le chantier puisque des terrains sont gelés sur le TAG pour l’aménagement des bases de travaux et de maintenance. »
La réunion de ce jeudi pourrait offrir aussi une nouvelle tribune aux opposants du projet. Des appels à la constitution d‘un comité d’accueil ont déjà été lancés et une lettre envoyée aux élus. Pour le collectif Stop LGV 47, en conventionnant avec la Société GPSO, “les collectivités s’engagent sur un terrain particulièrement dangereux pour leurs finances et devront financer le montant de la subvention européenne si elle est inférieure aux 20 % attendus, voire celle des collectivités défaillantes. Le plan de financement qui doit être voté prévoit une augmentation des taxes de 47,62 % portant le montant des taxes annuelles à 65 millions d’euros au lieu de 42. »
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