Sept recours ont été déposés contre la DUP signée en juin 2016 par le ministre des Transports de l'époque, Alain Vidalies GOBIN MARIE-LAURE
Les sept recours seront examinés en même temps et la décision pourrait être connue courant avril.
Après des mois de patience, les anti-LGV ont appris cette semaine que leurs recours contre la déclaration d’utilité publique du GPSO (Grand projet du Sud Ouest), c’est-à-dire la prolongation de la ligne à grande vitesse de Bordeaux vers Toulouse et vers Dax serait examiné par le Conseil d’Etat le 21 mars prochain à 14h.
Sept recours ont été déposés contre la DUP signée en juin 2016 par le ministre des Transports de l’époque, Alain Vidalies. Parmi les opposants, on retrouve aussi bien des associations de protection de l’environnement que des chasseurs, des agriculteurs, des sylviculteurs, des viticulteurs ainsi que des communes de Gironde ou du Lot-et-Garonne.
Ces recours seront tous examinés en même temps et la décision du Conseil d’Etat pourrait être connue trois semaines plus tard.
150 personnes - salle comble - public très attentionné, motivé, relativement optimiste -
mais .... toujours vigilant !
Le recours des opposants sera examiné le 21 mars par le Conseil d'Etat - PHOTO DDM
Au fil du tronçon GPSO entre Bordeaux et Toulouse, des associations, des collectivités, communes et intercommunalités, des riverains se sont regroupés depuis deux ans pour saisir le conseil d'Etat d'une annulation du projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre les deux capitales de Nouvelle Aquitaine et d'Occitanie.
Selon un porte-parole de la Coordination 47 des associations anti-LGV, l'audience portant sur l'étude du recours déposé en 2017 doit avoir lieu le mercredi 21 mars, à Paris. Soumis à décision du tribunal administratif, les tronçons Sud Bordeaux et Nord Toulouse ne sont pas concernés par ce rendez-vous.
10 milliards d'euros
Les arguments développés par les opposants à la LGV ont deux piliers distincts, la rentabilité de la LGV à sa mise en service, et le financement des travaux, soit près de 10 milliards d'€ pour l'instant en attente de bouclage financier.
Militant aussi pour la rénovation des lignes actuelles entre Toulouse et Bordeaux, les opposants avaient dans un premier temps rendez-vous ce jeudi 15 mars au ministère des Transports. Il a été reporté.
Message à faire circuler !
Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse est un Grand Projet Inutile Imposé fortement destructeur de l’environnement. Massivement rejeté par la population dans toutes ses composantes, il a fait l'objet d'un avis défavorable de la Commission d'enquête publique. Une étude indépendante a montré que la modernisation de la ligne existante permettrait une réduction satisfaisante des temps de parcours, une amélioration de la sécurité et une meilleure desserte des territoires traversés, ceci pour un budget trois fois moindre.
Ce projet de Ligne Nouvelle a pourtant été reconnu comme prioritaire dans la hiérarchie des infrastructures à réaliser par le Conseil d'Orientation des Infrastructures dans son rapport du 2 février 2018, rapport qui va servir de base à un arbitrage gouvernemental dans les semaines qui viennent !
Les opposants à la LGV ont adressé un courrier à Nicolas Hulot le 22 février. (©SNCF)
Suite à la publication du rapport du Comité d’Orientation des Infrastructures (COI), rapport dans lequel figure toujours le projet GPSO (et plus particulièrement la LGV Bordeaux-Toulouse), plusieurs associations de protection de la nature, de l’environnement et du cadre de vie du Sud-Ouest, « atterrées par les dommages environnementaux irréversibles qu’entraînerait la réalisation de ce grand projet inutile imposé », ont décidé d’adresser une lettre au Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolas Hulot.
En prévision des prochains arbitrages gouvernementaux, ces associations demandent au Ministre d’Etat que la « dimension environnementale soit repositionnée au cœur du processus d’élaboration de la décision à venir ».
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