17/05/2018 | La coordination interdépartementale anti-LGV a réuni la presse ce jeudi 17 mai à Bordeaux pour évoquer les éventuels recours à venir contre le projet GPSO.
Si les riverains de la LGV Bordeaux-Tours ont visiblement adoré le dernier épisode de grève des cheminots, la Coordination Interdépartementale anti-LGV, elle, ne cesse pas la fronde sur Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Pourtant, en signalant que le Conseil D'État a tranché, le 11 avril dernier, en rejetant les sept recours déposés contre le projet GPSO demandant l'annulation de la déclaration d'utilité publique, on aurait pu se dire que l'affaire était entendue. Pas vraiment, en fait. D'abord parce que cette décision, les collectifs la jugent au mieux "décevante", au pire "bâclée et d'une pauvreté juridique assez déplorable. C'est une décision avant tout politique dans la mesure ou elle survole les arguments et ne suit même pas sa propre jurisprudence sur la ligne Poitiers-Limoges" (pour laquelle la Conseil d'État avait notamment également déploré l'absence de schéma précis sur le mode de financement), soulignait ce jeudi matin Pierre Hurmic, un des avocats chargé de ce dossier tentaculaire, au moment d'annoncer la suite des actions, après un petit coup de blues.
Dernier recours
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Claude Semin, Raymond Girardi et Michel Ponthoreau, le maire de Fargues-sur-Ourbise. Les anti-LGV ne désarment pas. / Photo S.B.
Assommés par une décision administrative qu'ils jugent «politique», les anti-LGV d'ici ont écrit à Macron et rencontrent la ministre des Transports le 25 mai.
Dans une semaine, les associations qui militent contre la LGV Bordeaux-Toulouse vont utiliser le TGV pour une rencontre à Paris avec la ministre des Transports Elizabeth Borne. But de la visite, défendre l'idée comme le font ses porte-parole depuis sept ans que les lignes existantes peuvent être aménagées en lieu et place d'une LGV à 10 milliards d'€, aujourd'hui non financée mais toujours annoncée dans les dix ans. à venir. «Avec ces aménagements, d'un coût moins élevé(environ 2 milliards, N.D.L.R) la perte de temps n'est que de douze minutes entre Toulouse et Bordeaux» signalent-ils. Hier, des représentants de la coordination 47 «pour le TGV sur les voies existantes» ont remis à la préfecture une copie d'un courrier adressé à Emmanuel Macron. Un document de deux pages où les anti-LGV citent le Chef de l'État dans un discours du 1er juillet 2017. «Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, c'est celui des transports du quotidien, c'est celui de l'ensemble des mobilités prioritaires à mes yeux.» Ils citent également le président de la SNCF Guillaume Pépy. «Nous allons mettre le paquet, non pas sur de nouvelles LGV, mais sur les trains du quotidien.» Ils demandent au Président de la République «d'abandonner ce projet de ligne à grande vitesse au profit de la modernisation des lignes existantes entre Bordeaux et Toulouse, entre Bordeaux et l'Espagne.
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