Elle court, elle court, la dette de la SNCF. Son montant atteint 40 milliards d’euros aujourd’hui et culminera à 63 milliards en 2026. Son remboursement coûte chaque année à l’entreprise 1,5 milliard, soit le prix de 40 rames de TGV made in France par Alstom. Ce lourd fardeau est d’abord l’héritage du passé. On y trouve le coût des lignes à grande vitesse et les déficits successifs de la SNCF. Depuis 2010, l’heure n’est plus à la construction de lignes nouvelles, mais plutôt à la rénovation d’un réseau en piteux état, surtout pour les voies ferrées classiques. D’où les 23 milliards de dettes supplémentaires à venir, au rythme de 2,5 milliards par an. Aujourd’hui, la filiale SNCF-Réseau, propriétaire des 30 000 km de rails, pilote 1 600 chantiers de rénovation, dont une majorité en Ile-de-France, qui concentre le plus grand nombre de voyageurs et les infrastructures les plus fatiguées. 2 milliards d’euros y sont investis cette année. Lestée par ce fardeau financier, la direction de la SNCF a fait passer un message clair à l’Etat : pas question de financer le moindre kilomètre de ligne nouvelle. Message reçu.
Alain Juppé et Alain Rousset ont envoyé un mémo au Conseil d’Etat, qui a repoussé l’audience des recours contre le GPSO (grand projet du Sud-Ouest), les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Une manœuvre « parasitaire », voire « déloyale » pour les élus écologistes régionaux, qui ont toutefois bon espoir de voir le projet enterré par la future loi mobilité.
L’audience a été reportée sine die de l’agenda du Conseil d’Etat, mais ce mercredi, Pierre Hurmic a testé quelques arguments clés de plaidoirie contre les lignes à grande vitesse au sud de Bordeaux. L’avocat, conseiller municipal et métropolitain écologiste, a déposé le 22 juillet 2016 un recours visant la déclaration d’utilité publique du GPSO (Grand Projet du Sud Ouest), c’est-à-dire les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
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Le tracé du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), un des volets de la LGV Sud-Europe Atlantique (LGV-SEA) pourrait être approuvé ce mois-ci, alors que le financement de l'ensemble, visant à désenclaver les capitales régionales du Sud-Ouest et relier, à terme, Paris à Madrid, est mis à mal par la crise.
Les deux présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, ardents défenseurs de la LGV-SEA pour le Sud-Ouest, dernière grande région à ne pas bénéficier du ferroviaire à grande vitesse, ont récemment exprimé leur inquiétude sur le mécanisme de financement de ce colossal projet. La LGV-SEA, qui concerne cinq régions (Centre, Aquitaine, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées) soit 10 millions d'habitants en France, doit voir le jour en deux temps.
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NdlR-TGV en Albret :......Des manoeuvres de Alain Rousset et Alain Juppé : jugées "dilatoires et anachroniques" " ........ Jugez vous même en lisant l'article.
06/12/2017 | Les élus écologistes métropolitains et régionaux ont exprimé leur désaccord avec les Présidents locaux sur la LGV Bordeaux-Toulouse, un projet de longue date.
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