Difficile de trouver des partisans de la grande vitesse dans le village de Bernos-Beaulac, en Sud-Gironde.© Crédit photo : Archives Laurent Theillet
Il y a quelques jours, les élus du Bazadais ont signé une motion contre le projet de ligne à grande vitesse. Une position symbolique qui résume l’état d’esprit du territoire. « Nous sommes totalement opposés à ce projet nuisible, dont l’utilité est plus que contestable et dont l’équilibre financier ne sera jamais atteint », ont voté les élus de la Communauté de communes du Bazadais.
Laurence Cavalier a déménagé dans l’airial familial de Bernos-Beaulac en 1981.© Crédit photo : A.D.
À quelques centaines de mètres des futurs rails, le débat sur l’utilité d’une ligne à grande vitesse (LGV) s’enflamme aussi facilement qu’une allumette. « Ce projet est une honte », tisonne la maire de Bernos-Beaulac, Jacqueline Lartigue-Renouil. Il y a un peu plus de dix ans, les 1 100 habitants de ce village du Sud-Gironde assistaient, médusés, à l’inauguration de l’autoroute 65. « Notre village a été coupé de force en deux, du nord au sud », trace l’édile avant de sortir une carte du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). « Demain, si la LGV voit le jour, notre commune sera également coupée d’ouest en est. »
Lire la suite : Gironde : « Comment se projeter quand sa maison est menacée par la LGV ? »
Ci joint les trois types de lettres que nous avons adressées aux élus du 47.
1) L'une aux conseillers généraux du 47. Ils sont 40.
2) Une autre aux élus conseillers régionaux ( 8 ), aux députés ( 3 ), aux sénateurs ( 2 )
3) Une autre aux 23 maires des communes impactées par le GPSO dans le 47.
Le corps de la lettre est identique dans les trois cas, seule la conclusion est adaptée à chacun des destinataires.
Les sénateurs Hervé Gillé et Laurence Harribey.© Crédit photo : Archives Bertrand Ruiz/Sd
Les sénateurs socialistes Hervé Gillé (Podensac) et Laurence Harribey (Noaillan) ont adressé une lettre à « Sud Ouest » au sujet du projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dont le coût est estimé aujourd’hui à plus de 14 milliards d’euros.
Lire la suite : La LGV est un « déni financier », estiment les sénateurs socialistes du Sud-Gironde
Réforme ferroviaire :
Un amendement adopté qui remet en cause le financement de Bordeaux-Toulouse.
L’Etat et les collectivités territoriales devront payer 30% de plus
La réforme, en discussion depuis mardi au Palais-Bourbon, vise principalement à stabiliser la dette de 44 milliards d’euros du secteur ferroviaire et à préparer l’ouverture totale à la concurrence. La réforme prévoit une organisation en trois entités: SNCF Mobilités, opérateur ferroviaire, SNCF Réseau, gestionnaire d'infrastructures, et un établissement public de tête, nommé SNCF, qui chapeaute les deux autres.
Les députés ont aussi voté jeudi «une règle d’or» pour freiner la dérive de l’endettement du système ferroviaire
Les députés ont voté jeudi une "règle d'or" pour freiner la dérive de l'endettement du futur gestionnaire d'infrastructures "SNCF Réseau", en contraignant l’État et les collectivités territoriales à financer le développement de nouvelles lignes qu'ils souhaiteraient.
SNCF Réseau continuera à financer la maintenance du réseau, mais "sur les lignes nouvelles, on n'exigera pas de financement de SNCF Réseau qui ne serait pas susceptible de lui être remboursé", a résumé le rapporteur du texte, Gilles Savary (PS).
"Dans ce cas-là, les projets d'investissement de développement seront financés par l’État et les collectivités territoriales", a-t-il expliqué dans son amendement voté à l'occasion de l'examen de la réforme ferroviaire.
Il s'agit de mettre fin aux "projets pharaoniques" de lignes à grande vitesse, des "projets politiques" pour faire plaisir aux élus qui ont fait exploser l'endettement du groupe et se sont faits au détriment de l'entretien du réseau existant, a souligné M. Savary.
En dix-sept ans, la dette de l'ensemble du système a plus que doublé (à 44 milliards d'euros), en partie à cause du lancement de quatre nouveaux tronçons à grande vitesse qui seront inaugurés d'ici 2017 sur les lignes Paris-Strasbourg, Paris-Bordeaux, Paris-Rennes et Paris-Montpellier.
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