De Bordeaux à Captieux et Bruch (47), le bureau d'études Géotec réalise des forages de reconnaissances géotechniques. Une étape préalable aux tracés pour les futures Lignes à grande vitesse.
A raison d'un forage tous les 800 à 1 500 mètres, à l'intérieur de la bande des 1 000 mètres des projets de Ligne à grande vitesse Bordeaux- Toulouse et Bordeaux-Espagne (GPSO), quelques 160 sondages seront réalisés d'ici la fin de l'été en Gironde par un bureau d'études.
«Quand je suis arrivé ici, il n'y avait pas l'autoroute. Et maintenant, on parle du TGV, de la zone. » Jacques Richou jette un coup d'œil au loin, montre du doigt ses serres. Ce paysage qu'il voit même en fermant les yeux, cet agriculteur de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, lieu-dit « Bernies », pourrait le voir disparaître. Et disparaîtrait aussi, sur place, l'histoire d'une famille installée depuis six générations dans la plaine.
Ce dernier samedi, alors que les élus du collectif ALT LGV avaient prévu de défiler aux côtés de l'association Très Grande Vigilance en Albret, ils ont tenu une réunion le matin, salle des Ecuyers, en présence de nombreux maires de Lot-et-Garonne, toutes couleurs politiques confondues.
Présidé par les présidents des communautés des communes des coteaux des Landes de Gascogne et de Val d'Albret, Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert, ce fut l'occasion de rappeler pourquoi ce collectif a vu le jour et de préciser quelles sont les prochaines étapes de commande de l'étude de faisabilité de la ligne LGV et de l'amélioration des voies existantes.
Ce n'était pas un débat, faute de contradicteurs, plutôt une tribune d'opposition sur toute la ligne au projet de gare TGV excentrée : mardi soir, ils étaient près d'une centaine à avoir répondu à l'appel de la Coordination agenaise, pour venir entendre au Stadium un long et méticuleux argumentaire, qu'un participant résumait de cette formule savoureuse : « On veut une gare à Agen même ! »
Samedi, quatre mille personnes venues de tout le Sud-Ouest se sont retrouvées à Nérac pour défiler dans les rues afin d'affirmer leur opposition à la création de la ligne LGV Sud Europe Atlantique dont le tracé passe par l'Albret (Lire « La Dépêche » d'hier). C'est à l'appel de l'association Très Grande Vigilance en Albret que ce rassemblement a eu lieu au départ du foirail pour traverser la ville en passant par le Vieux-Nérac.
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