26 août 2010 Le Sud-Ouest Par Kathleen Plaisantin
Les associations du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne font désormais front commun pour réaménager les lignes existantes.
La coordination interdépartementale a été lancée mardi. PHOTO K. P.
«Cette réunion marque le premier pas de la coordination interdépartementale. Nous voulons rassembler le plus grand nombre d'organisations le long de la ligne reliant Bordeaux à Toulouse », déclare Alain Dewerdt, président de l'Association de sauvegarde des Landes et Coteaux de Gascogne (Aslca).
Le Collectif Val de Garonne-Lomagne du Tarn-et-Garonne a ainsi officiellement rejoint la Coordination des associations du Lot-et-Garonne, mardi soir, à Saint-Martin-Curton. Cette dernière a été créée fin mai afin de fédérer 12 organisations du département, dont l'Aslca.
Ce regroupement remet en cause l'utilité de la Ligne à grande vitesse (LGV) et considère le réaménagement et l'optimisation des lignes existantes comme une solution moins coûteuse et suffisante.
Obtenir un moratoire
Avec certains élus, les associations ont demandé une étude alternative à celle de Réseau ferré de France (RFF). Elle devrait être remise le 31 mars 2011. « Étant donné les décisions qui seront prises avant cette date, ce sera peut-être trop tard », explique Catherine Aime, vice-présidente de Très Grande Vigilance en Albret.
Le 18 novembre, le financement de la ligne entre Bordeaux et Toulouse devrait être définitivement voté. Le nouveau tracé de la LGV sera annoncé à la fin de l'année. Le but de l'étude est donc de bousculer le calendrier afin d'obtenir un moratoire. « S'ils sont cohérents, les conseillers généraux ne prendront pas de décision le 18 novembre vu qu'il y aura une étude en cours », poursuit Catherine Aime.
« Bloquer le processus de décision permettra d'avoir plus de temps pour faire apparaître les failles du projet, comme le très lourd coût financier », renchérit Alain Dewerdt.
Une demande officielle de moratoire va être envoyée à Pierre Camani, président du Conseil général du Lot-et-Garonne. Le collectif veut aussi rencontrer Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, lors de sa venue dans le département le 1er septembre.
Autre priorité dans les prochaines semaines, élargir la coopération interdépartementale en incluant les associations de Gironde, avec lesquelles les contacts sont déjà pris, puis la Haute-Garonne. Il restera ensuite à mettre sur les rails la coordination avec les collectifs de la ligne Bordeaux-Hendaye.