Mercredi soir, à la salle polyvalente de Boé-Village, une nouvelle association est née, en opposition au projet de construction de ligne à grande vitesse. Bien décidés à ne pas rater le train, et même à ne pas le voir partir du tout sur une nouvelle ligne, des habitants de Boé, de l'Agenais et de la vallée de la Garonne se sont réunis. Ils rejoignent ainsi le mouvement en constante expansion des associations de Très Grande Vigilance. A ce titre, Charles d'Huyveter est venu de l'Albret pour apporter son expérience et ses précieux conseils.
L'abaissement de la voie permet de réduire le niveau sonore. P. G. R.
Au terme du dernier Conseil municipal, Jean-Michel Gachet a présenté la visite d'une section LGV Est européenne mise en route en 2007, en Champagne-Ardenne, organisée par Réseau ferré de France (RFF), les 17 et 18 mai.
Le prochain comité de pilotage relatif aux LGV vers Toulouse et l'Espagne se tiendra lundi, en préfecture de région. Une réunion à l'issue de laquelle le préfet devrait faire part au ministre des Transports de ses préconisations concernant l'un ou l'autre des trois tracés encore à l'étude au sud de Bordeaux.
Pour les acteurs du monde viticole, l'enjeu est de taille : deux cents hectares de l'AOC des Graves et une dizaine d'hectares de l'AOC Pessac Léognan sont directement concernés. Un impact désastreux qui dès février avait mobilisé la filière amenant RFF, à la demande du préfet, à plancher sur un tracé moins impactant pour la viticulture.
Photo archives Stéphane Bersauter
L'assemblée générale de la fédération des chasseurs de Lot-et-Garonne et toujours un moment fort pour rappeler certaines évidences lorsque des turbulences se font sentir. Pour les chasseurs lot-et-garonnais, la question du nouveau tracé de la LGV, qui passe au plein milieu de la forêt des Landes de Gascogne, fait partie des grandes préoccupations du moment. Et c'est sans surprise que l'ensemble des représentants des chasseurs a voté une motion présentée par le maire de Fargues-sur-Ourbise, Michel Ponthoreau, qui s'oppose au nouveau tracé et prône de travailler sur l'existant pour rejoindre Bordeaux à Toulouse.
On savait qu'au conseil général, même dans la majorité, cette question ne faisait pas l'unanimité.
Elle est apparue encore plus en plein jour suite à l'intervention de Raymond Girardi, vice-président en charge notamment de l'agriculture, et Pierre Camani, le président en personne. Pour le premier, « le projet est démesuré, dispendieux, inutile, et n'aidera pas le département à se développer, les trains ne faisant que passer ».
Michel Accary veut expliquer les enjeux de la LGV aux Boétiens. PHOTO CORINNE MALET
Un groupe de Boétiens et d'habitants de la vallée de la Garonne va fonder une nouvelle association contre le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV), dévoilé il y a peu. À l'origine de cette initiative : Michel Accary, Boétien. « Comme beaucoup de personnes intéressées qui suivaient le projet, je me suis rendu à Sérignac-sur-Garonne, à la réunion de présentation du projet, il y a une dizaine de jours. Et là ça a été clairement un choc : je n'avais pas imaginé l'ampleur du désastre économique et environnemental qui nous est promis avec ce projet de LGV, explique Michel Accary. J'ai donc décidé de mobiliser des gens sur ce dossier et d'avertir de ce que pourrait être cette ligne. Une association va être créée, elle s'appellera Très Grande Vigilance Boé et Val de Garonne. »
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