Lisea, le futur exploitant de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux frôlerait déjà la faillite. La société a écrit au gouvernement car elle ne peut plus payer ses fournisseurs.
L’an dernier, Capital annonçait déjà que la ligne TGV Tours-Bordeaux ne sera jamais rentable mais la situation serait pire ! Le consortium Lisea, mené par Vinci et censé exploiter la ligne qui doit relier Paris à Bordeaux en 2h05 à partir de 2017, n’a déjà plus de sous et risque la banqueroute.
Dans une lettre adressée au gouvernement, relayée par Challenges, le président de Lisea annonce que la société est proche « du défaut vis-à-vis de ses prêteurs ». Les banques du consortium « pourraient lui refuser nouveau tirage sur la dette, pourtant nécessaire dès la fin du mois d’octobre pour assurer le paiement à bonne date du constructeur » de la ligne LGV, explique Laurent Cavrois.
Dans un précédent article, Capital avait indiqué que c’est tout le modèle économique de ce projet lancé en 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui est bancal. Les prévisions de recettes de ce chantier à 8 milliards d’euros auraient en effet été gonflées dès le départ.
Désormais, c’est le programme de fréquences proposé par la SNCF qui pose problème. Les 15 allers-retours quotidiens entre Paris et Bordeaux ne permettraient pas de couvrir les frais de fonctionnement de Lisea, selon Challenges. A ce niveau, déjà relevé par Guillaume Pepy, les pertes annuelles pour Lisea sont estimées entre 20 à 30 millions. Dans le schéma actuel, Lisea ne pourrait même pas payer les charges fixes liées à l’exploitation de la ligne et les seuls intérêts de la dette. Autant dire que les créanciers ne sont pas prêts d’être remboursés et les actionnaires de gagner de l’argent.
>> Lire aussi : TGV Tours-Bordeaux : les folies du plus grand chantier d’Europe
Lisea souhaiterait que la SNCF porte son trafic à 19 aller-retours quotidiens, afin de générer les 250 millions d’euros annuels nécessaires pour couvrir ses frais d’exploitation. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, milite aussi pour créer une véritable navette avec Paris, c'est-à-dire au moins un train par heure, et en pointe, toutes les demi-heures. Est-ce vraiment raisonnable ? Clairement non pour la SNCF, qui prévoit déjà de perdre entre 100 et 200 millions d’euros par an sur ces nouvelles lignes. Contacté, Lisea n’a pas souhaité faire de commentaires, indiquant seulement que des négociations étaient en cours avec la SNCF, l’Etat et les différentes collectivités.
Vidéos sur YOUTUBE :
"LA LGV !": cliquez : https://youtu.be/uPOOqrOjYcE?si=YzaIEYLLMtGvwjdq
"Une LGV à 14,3milliards et pas un Canadair pour lutter contre le feu !" cliquez : https://youtu.be/KOyS4hOS6WY?si=IACIJ8Q9fNcREI9E
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, M. Lescourège, parodie de Gascon, s'en prend à la LGV et aux récents choix du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
M. Lescourège a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il charge allégrement la LGV.
M. Lescourège, vous le connaissez ? C’est un personnage aussi attachant que Gascon, imaginé par Julien Combot de Bernos-Beaulac (Gironde). Béret vissé sur le crâne, M. Lescourège raconte, face à la caméra, sa vie de paysan, ses aventures avec ses copains, etc.
Sur les réseaux sociaux, M. Lescourège cartonne. Il cumule plus de 28.000 « j’aime » sur TikTok. Sur Facebook, sa communauté ne cesse de grandir et atteint désormais le nombre de 4.500 fans.
Et devinez quoi ? Cette semaine, M. Lescourège est sorti de son silence pour parler de la LGV Bordeaux-Toulouse et de la rallonge de 225 millions d’euros votée par Alain Rousset. et le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, lundi 7 février. Le Gascon au cœur tendre et aux verres épais, n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il s’agit de critiquer les porteurs du projet.
Cliquez les articles pour agrandir
Par Marie-Cécile Courchinoux, Uchacq-et-Parentis (40)
J’ai lu l’article de « Sud Ouest » du 20 février consacré à la mobilisation du Sud Gironde, sur le nouveau collectif LGV Desrailha qui a rassemblé près de 400 personnes et une vingtaine de collectifs opposés au Grand Projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO). Et j’ai envie de dire : Landais réveillez-vous ! Combien d’habitants, de villages, vont-ils être impactés ? Qui dans nos élus alerte sur les niveaux de bruits, les pics de 6 heures à 22 heures, la dégradation de la qualité de vie, la dévaluation immobilière ? Qui sait le nombre d’arrêts à Lucbardez (pour Mont-de-Marsan !), le nombre de passages, les vitesses, les réels niveaux sonores et à quelle distance ? Qui, pour lire non pas les moyennes normées et soigneusement lissées pour faire baisser les décibels, qui pour monter au créneau et dire que les normes de bruits présentées par le GPSO ne sont pas au niveau des normes tolérées en Europe ? Qui, quel député pour soulever cette incohérence dans un projet européen ? Qui, quel maire de commune rurale pour dire la réalité de ce que nous allons subir ? Qui va bénéficier de mode de transport ? Qui va devoir fuir, se barricader ? Pour gagner quoi ? 10 minutes ? 5 minutes ? Et on reste sourds et muets face au prix exorbitant.
Dans l’agglomération d’Agen, agriculteurs, riverains et citoyens se battent depuis des années contre la construction d’une technopole qui détruirait des centaines d’hectares de bonnes terres. Les opposants pointent les intérêts personnels d’élus dans cette opération foncière. Une instruction pour « prise illégale d’intérêts » est en cours. Le maire d’Agen, Jean Dionis du Séjour, est impliqué.
Pour lire l'article entier :cliquez ici, ça vaut la peine !
Page 50 sur 237
«DébutPrécédent41424344454647484950SuivantFin»