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Monsieur le Premier ministre,
J’ai écouté avec attention votre intervention au soir du deuxième tour des Elections régionales du 13 décembre 2015.
Après le choc du résultat du premier tour, vous vous êtes projeté sur l’avenir, l’avenir de la politique et de la relation citoyen/politique en affirmant : « Nous devons apporter la preuve que la politique ne reprend pas comme avant, montrer que nous sommes capables – en particulier à gauche – de redonner envie de voter pour, plutôt que de voter uniquement contre. »
Monsieur le Premier ministre, vous avez l’occasion, dès maintenant, de mettre en adéquation vos paroles et vos actes et de redonner leur vraie valeur aux mots République et Démocratie.
Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax vient de terminer sa phase d’enquête publique ;
deux conclusions dominent cette ultime phase de concertation :
Monsieur le Premier ministre, ne pas reprendre comme avant, c’est enfin écouter et prendre en considération l’avis des citoyens et les conclusions d’une démarche démocratique.
Prendre un avis contraire serait un déni de démocratie et en désaccord avec vos engagements de dimanche soir.
Ne pas reprendre comme avant serait de respecter la démocratie et de déclarer l’annulation du projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
Cette attitude, Monsieur le Premier ministre, redonnerait à des milliers, des millions de citoyens, l’espoir qu’enfin les lignes bougent et que les citoyens reprennent leur place légitime au sein de la République.
Au nom de Très Grande Vigilance en Albret, membre de Coordination 47, Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’assurance de ma haute considération.
Patrick Vaccari
Pour TGV en Albret
Une partie du collectif Très Grande Vigilance en Albret. DDM archives.
Le collectif Très Grande Vigilance en Albret, qui s’oppose à la construction de la ligne LGV entre Toulouse et Bordeaux, a déposé un recours contre les modifications substantielles apportées au projet issu d’un débat public remontant à 2006.
En effet, avec la hausse des coûts du chantier colossal (14,2 milliards d’euros à l’heure actuelle) – par ailleurs récemment plébiscité en France et en Espagne selon un sondage Odoxa-GPSO – ils pointent du doigt le coût que cela va entraîner pour les populations. "D’autant que l’Europe ne payera pas", rajoute son président, Charles D’Huyvetter, le président.
Les membres du TGV en Albret estiment donc que ce sont les collectivités locales, les communautés d’agglomération, qui vont devoir mettre la main à la poche. Ainsi que les administrés. Une partie du financement reposera sur une taxe spéciale d’équipement (TSE), à laquelle seront soumis les habitants de 2 340 communes situées à moins de 60 minutes en voiture d’une future gare desservie. La majeure partie du Lot-et-Garonne est donc concernée.
À Cadaujac (Gironde), le samedi 20 avril 2024, les opposants à la LGV Bordeaux — Toulouse et au projet GPSO se donnent rendez-vous devant la gare à 14 h pour un évènement festif.
Les opposants à la LGV Bordeaux-Toulouse organisent une nouvelle action, cette fois à Cadaujac (Gironde) avec « La Grande Vadrouille. » ©Le Républicain
Les manifestations se poursuivent contre la LGV Bordeaux — Toulouse, plus largement le projet GPSO (grand projet ferroviaire du Sud-Ouest). Prochainement, un rassemblement est organisé le samedi 20 avril à partir de 14 h en gare de Cadaujac, au sud de Bordeauxen Gironde.
Concerts, fanfares, jeux, stands d’informations, échanges avec les groupes d’opposants, restauration et buvette… Voilà le menu de l’évènement baptisé « La Grande Vadrouille ». Un évènement qui se veut festif et convivial avec de réelles préoccupations concernant la nouvelle ligne pour laquelle les travaux ont déjà démarré, comme à Cadaujacavec la destruction de maisonsou à Saint-Médard-d’Eyrans voilà quelques semaines où les inquiétudes grandissent chez les habitants.
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