2 mars 2024- Sud Ouest
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Le Figaro : LGV Bordeaux-Toulouse : les opposants appellent les 2340 communes soumises à «l’impôt TGV» à les rejoindre
Le Groupe de Saint-Médard-d’Eyrans est à l’initiative de cette action.© Crédit photo : Groupe de Saint-Médard-d’Eyrans.
Huit parlementaires de Gironde, des élus locaux et des associations opposés au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest invitent les communes à se mobiliser contre la taxe spéciale à laquelle leurs administrés sont désormais assujettis pour financer la LGV
Le Groupe de Saint-Médard-d’Eyrans vient de signer sa première action. Constitué de huit parlementaires de Gironde (1), d’élus locaux et d’associations,tous déjà engagés contre la LGV au sud de Bordeaux, ce nouveau groupe a envoyé un courrier aux 2 340 communes dont les administrés et les entreprises sont soumis àla taxe spéciale d’équipement (TSE).
La lettre dénonce « l’injustice que représente pour la grande majorité des personnes assujetties à cette taxe : un impôt TGV pour les trains qu’ils n’utiliseront pas ». Sans appeler à la désobéissance fiscale, le Groupe de Saint-Médard-d’Eyrans demande aux élus de se mobiliser contre « cette taxe inique » en rejoignant les élus de Gironde, « ou en créant des collectifs similaires dans leurs départements ».
Quarante ans
Cette « taxe TGV » est depuis l’an dernier adossée aux différentes taxes foncières. Elle est payée par les contribuables propriétaires de 2 340 communes du grand Sud-Ouest qui habitent à moins de soixante minutes en voiture d’une gare desservie par les futurs LGV vers Dax et Toulouse. La taxe représente aujourd’hui entre 3 et 17 euros. Elle sera prélevée pendant quarante ans et réévaluée tous les ans pour financer le GPSO.
« Les communes rurales du Sud-Ouest se verront imposer une charge financière supplémentaire pour financer des infrastructures de transport principalement avantageuses pour les habitants de certaines grandes métropoles, sans pour autant voir s’améliorer directement l’accessibilité ferroviaire pour leurs propres résidents », déplore le Groupe de Saint-Médard-d’Eyrans.
Outre l’inégale répartition de la charge fiscale, le collectif rappelle aussi les « hypothèses fragiles du plan de financement qui conduiront inévitablement à une augmentation de la TSE. » Et de souligner le financement européen de 2 milliards d’euros qui n’est pas acquis, ainsi que l’estimation du coût du projet de 15 milliards d’euros qui ne tient pas compte « du choc inflationniste » de ces dernières années.
(1) Les députés Sophie Mette (Modem), Loïc Prud’homme (LFI) et Nicolas Thierry (EELV). Les sénateurs Monique De Marco (EELV), Nathalie Delattre (Parti radical), Florence Lassarade (PS), Laurence Harribey (PS) et Hervé Gillé (PS).