Yannick Jadot s'est aussi prononcé contre les projets de lignes à grande vitesse (LGV) en cours. Il faut "investir sur les voies existantes pour les restaurer parce que cela fait longtemps qu'on ne les entretient plus. La différence de temps entre restaurer les lignes existantes et construite une LGV est de 20 minutes. Je veux des trains du quotidien".
Une vingtaine de militants de l'association basque BIZI opposés à la Lgv ont mené une action symbolique ce lundi matin à Pau. Ils ont déployé une banderole sur la façade du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.
Des militants anti-Lgv installent une banderole devant le conseil départemental 64 © Radio France - Manon Meyer
Trois personnes sont descendues en rappel du toit du bâtiment un peu avant 8 heures pour installer cette banderole disant non à la LGV. L'action symbolique aura duré une demi-heure.
Les militants de l'association Bizi demandent au département de faire comme celui du Lot et Garonne, par exemple, qui a refusé le projet, car ils estiment que le coût est trop élevé (14 milliards d'euros) et ils dénoncent aussi les dégâts sur l'environnement. Selon eux, c'est 6300 hectares et 90 plans d'eau qui vont être touchés. Ils dénoncent aussi le risque de faire grimper les loyers et le prix du foncier avec cette ligne LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse.
Le conseil départemental du 64 s'était engagé à financer le projet le 16 décembre à hauteur de 54 millions d'euros.
Nouvelle prise de position de Francesco Testa, conseiller départemental de Cahors-2, par rapport aux enjeux que recouvre le projet de LGV Toulouse Bordeaux.
Le projet de LGV Toulouse Bordeaux suscite le débat. (©Wikimedia Commons)
« Leçon de parrêsia, le courage de la vérité ! » tel est l’appel lancé par Francesco Testa, conseiller départemental de Cahors-2, dans sa tribune où il rappelle les enjeux que recouvre ce projet de LGV Toulouse Bordeaux.
« Exister, c’est résister » selon Jacques Ellul (grand professeur de droit de Bordeaux). Résister, oui mais avant tout à la pensée fossilisée, enkystée dans de fausses certitudes. Et la ligne TGV Bordeaux – Toulouse en est un symbole criant. Comment peut-on autoriser l’artificialisation de 4000 hectares de terre (agricoles, forêts, zones humides…) quand on sait tout ce que l’on sait ! L’État proclame par la loi du 22 août 2021 portant lutte contre le réchauffement climatique, la fin de l’artificialisation des sols et met sans état d’âme des milliards dans un projet comme celui-ci. Force est de constater que dans tous ces paradoxes auxquels on ne peut s’habituer, l’État souffre d’une aporie conceptuelle dès qu’il parle de transition écologique. Voilà ce qu’est l’idée saugrenue de vouloir faire de l’écologie sans écologistes aux manettes, on triche, on tergiverse, on procrastine. Dans cette époque formidable de faux-semblants, de communications trompeuses que nous vivons, nous sommes passés du ruissellement à la cascade de mépris. Nietzsche a traduit ces situations contradictoires en une seule phrase : « l’État est le plus froid des monstres froids ». Peu lui importe qu’une femme pour accoucher doive faire à minima une heure de voiture parce qu’on a fermé l’hôpital de proximité, du moment que la Métropole Toulousaine soit reliée à la Capitale en moins de trois heures. C’est une question de choix !
Le projet de LGV au Pays Basque Nord est né dans les années 1990. © Guillaume FAUVEAU
Le tour de table d’Alain Rousset pour financer la LGV Bordeaux-Dax-Toulouse est terminé. Il manque au pot 336,4 millions d’euros bruts car certaines collectivités territoriales dont la Communauté d’agglomération Pays Basque ne se sont pas laissé prendre au piège. Pourtant la Région avait consenti des “remises” à certains (par exemple les 147 millions demandés à la CAPB sont devenus 54) pour les faire entrer dans le giron.
En pure perte.
Une incertitude sur les coûts
D’emblée, sur le montant de 14,3 milliards d’euros quelques réserves sont émises :
“Les montants indiqués en euros courants sont calculés sur la base d’hypothèses de taux d’actualisation et de calendrier de réalisation demeurant à confirmer mais démarrant en tout état de cause en 2024.”
“Ces coûts sont également susceptibles d’évoluer pour intégrer notamment les modifications de programme non prévues au stade actuel de définition ou encore toute modification liée à des évolutions législatives et réglementaires.”
Cela a pu en refroidir certains, conscients de la dérive des coûts de la LGV dans le passé, +6,4% en moyenne, +19,2% sur la première phase de la LGV Est.
Pieds et poings liés
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Sitôt le conseil terminé, la maire a engagé la procédure de demande de subventions pour le projet de centre de santé.© Crédit photo : Georges Longueville
NdlR TGV Albret : article partiel
Les élus ont ensuite décidé de voter une motion demandant l’abandon du projet de nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse au profit de la rénovation de la ligne existante, arguant des effets négatifs généraux : projet onéreux, imputation financière considérable pour les collectivités territoriales, création de taxes spéciales « Impôts LGV », enquête publique défavorable sur 15 500 contributions citoyennes, gain de temps trop minime (20 minutes entre les deux capitales régionales). La motion est complétée par l’énumération des nombreux impacts locaux, à court et long terme.......
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