RER métropolitain : « Mais de qui se moque-t-on ? »© Fournis par La Tribune
« Pour tenir notre ambition écologique, je veux qu'on se dote d'une grande ambition nationale : qu'il y ait dans dix grandes agglomérations, dix grandes métropoles françaises, un réseau de RER, de trains urbains (...) Là où il y a thromboses, où il y a trop de circulation, où les déplacements sont compliqués, on doit se doter d'une vraie stratégie de transports urbains et c'est un super objectif pour l'écologie, l'économie, la qualité de vie », a exposé ce dimanche le Président de la République dans une séquence postée sur YouTube.
Si nous ne pouvons tous que partager l'idée que le RER n'est pas que pour Paris, et que les grandes métropoles françaises, aujourd'hui congestionnées, doivent engager une démarche de décarbonation grâce à des RER métropolitains, nous ne pouvons ignorer que ces annonces s'inscrivent en totale opposition avec les actes du gouvernement depuis des mois, des années, malgré les semonces que nous lui avons adressées.
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Tous les acteurs du secteur : Régions, Métropoles, Parlementaires, SNCF, Fédérations de transports et Associations d'usagers... tous ont découvert ce projet, ou plutôt ces annonces ! Alors même que par ailleurs SNCF Réseau est en panne de financement !
Si nous sommes favorables au développement des transports en commun, de tous les modes de transports, et pour tous les territoires, urbains comme ruraux, si nous ne pouvons que souscrire à un « new deal » ferroviaire pour notre pays, que nous avons même sollicité, nous ne pouvons accepter cette posture descendante et ces effets d'annonce déconnectés de toute réalité, qui font perdre à nos concitoyens toute confiance dans la parole publique.
Plusieurs familles caudecostoises sont impactées par le fuseau sur lequel devrait être implantée la ligne à grande vitesse traversant la commune. Dans la plaine, quatre maisons disparaissent sur la simulation que présente RFF. Les propriétaires sont minés par l'incertitude. «Se fera, se fera pas ?». C'est la première question qu'elles se posent.
Le projet de ligne à grande vitesse va impacter le massif des landes de Gascogne sur 282 kilomètres, pour sa partie Bordeaux-Toulouse et sa partie Bordeaux-Dax. Les chiffres parlent d'eux-même : le projet ferroviaire présente une emprise d'environ 1 260 hectares de forêt en Gironde (plus du double sur l'ensemble du tracé). La majorité est constituée en propriété privée et destinée à la production forestière.
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JULIEN PELLICIER
Ne pas confondre les nombreuses réunions publiques au sujet du projet de LGV Bordeaux-Toulouse et la « réunion d'information et d'échanges » qui s'est tenue mardi soir à Pont-du-Casse, à l'initiative des commissaires-enquêteurs. « Ce n'est pas une obligation mais une possibilité qui nous est donnée si nous jugeons que cela peut-être utile », explique Daniel Maguerez, le président de cette commission d'enquête composée de 21 membres.
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