Suite à la remise le 27 juillet dernier du rapport de Michel Delebarre sur le désenclavement du Limousin, Elisabeth Borne, ministre des Transports, a reçu le 28 septembre dernier les élus locaux concernés pour en dévoiler les conclusions.
Le rapport, qui fait suite à l’annulation le 15 avril 2016 de la déclaration d’utilité publique sur le projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges, préconise à court terme la poursuite de la modernisation de la modernisation de la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) et à moyen terme le raccordement de Limoges à la ligne à grande vitesse Tours – Bordeaux (LGV SEA) grâce à la mise à niveau de la ligne existante Poitiers – Limoges.
En phase avec ces conclusions, Elisabeth Borne a confirmé les travaux de modernisation de la ligne POLT, avec un programme de plus de 1 milliard d’euros engagé sur 2015-2025. Elle a demandé à SNCF Réseau de présenter un programme de modernisation de la ligne existante entre Poitiers et Limoges ainsi que les gains qui en résulteraient en matière d’accessibilité et de temps de parcours. Elle s’est également engagée à étudier les modalités d’une desserte aérienne adaptée aux besoins des territoires, et notamment de Limoges.
Prochain point au printemps 2018, notamment sur le schéma directeur de la ligne POLT en cours de préparation, ainsi que sur le programme qui pourrait être mis en œuvre pour la mise à niveau de la ligne existante afin d’accéder à la LGV SEA via Poitiers.
Le Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade) exerce sa vigilance opiniâtre sur le dossier de la LGV. Mercredi, il rendait public ses échanges avec l’ancien député PS girondin, Gilles Savary, sur le financement de la ligne à grande vitesse au sud de Bordeaux. Soit le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), porté par SNCF Réseau et fortement soutenu par la région Nouvelle-Aquitaine. Où refait surface la crainte d’un montage public-privé douloureux pour le contribuable.
Le vice-président du Cade, Pierre Recarte, pose des chiffres contradictoires concernant le coût global. « SNCF Réseau a commandé une étude à l’École polytechnique de Lausanne, spécialisée dans ces questions. Elle a estimé le coût total des lignes Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse à 12 milliards d’euros, quand SNCF Réseau le chiffre à 9 milliards. » Les défenseurs de l’environement privilégient la fourchette haute.
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28 septembre 2017
Lire la suite : Conférence de presse du CADE : Les pistes de financement du GPSO au fil du temps
........Selon Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, le dossier de la LGV Bordeaux-Toulouse « n’est pas fermé ». Qu’en est-il sachant que Nicolas Hulot a déjà indiqué que « ce n’est franchement pas une priorité »?
Le Président de la République l’a annoncé : tous les grands projets d’infrastructure dont les travaux ne sont pas entamés ont été mis en pause, pour la très bonne raison qu’ils avaient été promis, mais pas financés. Le projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse en fait partie. Il s’agit d’un projet très coûteux, 9 milliards d’euros, que nous ne savons pas financer en l’état. La ministre des transports a entamé un dialogue avec les collectivités concernées, qu’elle a reçues début septembre, pour déterminer un calendrier et un financement réalistes du projet.
Plus généralement, l’écart entre les promesses et les ressources pour les investissements dans les infrastructures est immense. Les Assises de la mobilité que nous lancerons le 19 septembre permettront de débattre notamment des priorités sur les infrastructures. Ils déboucheront sur une loi de programmation et de financement des infrastructures début 2018. Le Président a indiqué son souhait que la priorité soit désormais accordée aux transports du quotidien...........
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