28 juin 2013 - Pour que le gouvernement n'oublie pas..........
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LGV Feugarolles action rff sur les rails 28 juin 2013
29 juin 2013 - La dépêche
La voiture de RFF... dans les fers
Le véhicule du représentant de RFF (au téléphone) a été bloqué par les membres de TGV en Albret qui ont soudé des poutres de ferraille tout autour. /Photo Cathy Montaut
Hier, les adhérents de TGV en Albret ont bloqué le véhicule du chargé de mission de Réseau Ferré de France (RFF) venu à la mairie de Feugarolles pour une réunion.
Très Grande Vigilance en Albret est toujours sur les rails quand il s’agit de défendre ses objectifs de réhabilitation des voies ferrées existantes plutôt que de voir construire la LGV . Aussi le rapport de la Commission Mobilité 21 était attendu et une action n’a pas traîné à être organisée au cœur même du tracé Bordeaux-Toulouse. Hier, alors que des élus de la mairie de Feugarolles recevaient la visite du chargé d’étude et concertation de RFF pour le Lot-et-Garonne, Sébastien Joly, des membres de l’association TGV en Albret mobilisaient sa voiture. 18 ml de rails, soit 1,2 t de ferraille, ont été transportés par les bénévoles et soudés pour bloquer le véhicule. Une action qui s’est déroulée de main de maître alors que, plus loin, les travaux de voirie allaient bon train. Le président de TGV, Charles d’Huyvetter, assistait à la réunion et prévenait S. Joly qu’il ne pourrait pas repartir. À la sortie, la surprise était réelle : «En tant que messager, c’est normal que je sois visé. Ces personnes veulent se faire entendre, c’est normal. En France, c’est le mode habituel. Je suis contraint à prendre un taxi», rétorquait le représentant de RFF qui parla, ensuite, avec les habitants concernés par le tracé. La réaction de TGV en Albret fait suite au rapport remis jeudi au ministre des Transports (édition du 27 juin), l’association met l’accent sur la page 55 dudit rapport qui signale qu’au sein de la commission les avis divergent et que la modernisation de l’existant permettrait d’apporter une réponse moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement. L’un des fers de lance de l’association, Patrick Vaccari, insistait : «On veut faire croire que tout est réglé notamment au niveau des expropriations. C’est totalement faux. Le premier scénario est que 10 milliards seraient injectés par l’État. Parmi les neuf projets à réaliser d’ici 2030, aucun ne porte sur la LGV, il n’y a pas Bordeaux-Toulouse, contrairement à ce qui se dit. Jusqu’en 2020, il n’y a plus d’argent. De 2030 à 2050, l’ensemble du projet GPSO sera traité. Dans le contexte politique actuel, on laisse une porte ouverte, en créant un second scénario, riche. Au lieu d’investir 10 milliards, l’État doit investir 30, les 9 priorités devenant 20 dont le Bordeaux-Toulouse. Mais il faut trouver 20 milliards…».
Infos : www.tgv-albret.fr
29 juin 2013 - Sud-Ouest
Des rails soudés bloquent le véhicule de RFF
Le chargé de mission de RFF, Sébastien Joly, constate qu’il ne peut repartir avec sa voiture ceinturée par les rails soudés par les opposants. (photo m. l.)
Chargé de mission sur le département par Réseau ferré de France (RFF), Sébastien Joly rencontrait hier les propriétaires de Feugarolles susceptibles d’être expropriés dans le cadre du projet de création de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse.
En début d’après-midi, il poursuivait sa mission à la mairie en présence des adjoints Alain Fayolles et Guy Parisotto, d’Yves Dadalt, président de la société locale de chasse. Charles d’Huyvetteur, impacté par le projet dont il est un farouche opposant, participait également à la réunion pendant que ses camarades de la Coordination 47 pour les TGV sur les voies existantes, descendaient quatre lourds rails d’un camion qu’ils soudaient autour du véhicule du chargé de mission.
« La charrue avant les bœufs »
À sa sortie de la mairie, Sébastien Joly ne pouvait que constater l’immobilisation de sa voiture, en référer à son employeur et appeler un taxi. Entouré de membres de l’association armés de pancartes, il a fait preuve de compréhension même si, disait-il : « On peut déplorer la méthode. »
Pour sa part Charles d’Huyvetteur, téléphonait à la préfecture pour signaler cette action symbolique organisée pour contester la démarche de RFF et réaffirmer le refus de la LGV. Eu égard au récent rapport Duron considérant que ce projet n’est pas prioritaire et à la mauvaise conjoncture économique interdisant une dépense de cet ordre, les membres de la coordination considèrent que RFF met ainsi « la charrue avant les bœufs en voulant passer en force, en donnant de fausses informations et en jouant l’intoxication. »
Un faux scénario riche
Patrick Vaccari expliquait : « Depuis quelques semaines, est en train de s’accélérer la préparation de l’enquête d’utilité publique et des élus, à l’exemple du sénateur Tandonnet, ont laissé croire en commission de développement durable à Paris que les financements et les expropriations étaient effectués. La réalité est que les décisions ne sont pas prises. L’Agence de financement des infrastructures de transports en France n’a retenu que neuf projets prioritaires d’ici à 2030, avec une enveloppe de l’État de 10 milliards d’euros. Aucun ne concerne la LGV. C’est dire que toute affirmation contraire est fausse. »
Le « technicien » militant de l’association poursuit en expliquant que les défenseurs de la LGV « jouent sur une ambiguïté en ne présentant que le scénario riche qui peut laisser espérer la réalisation des tronçons Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Toulouse dans un programme d’investissement 2030-2050. »
Patrick Vaccari tempère sur la faisabilité d’un tel projet : « Dans le contexte économique actuel, l’État qui traverse déjà de très graves difficultés financières et qui continue à aggraver sa dette passée de 60 milliards à 80 sur une seule année ne peut supporter de telles dépenses. De plus, l’État ne finançant que 28 % de ce type de travaux, il resterait aux collectivités locales à financer le reste. Lorsqu’on sait dans quel état exsangue se trouvent également leurs finances, on ne peut que se demander comment certains veulent encore nous faire croire à des projets de cette importance et qui ne s’imposent pas. »