Le 7 février 2014 - Sud Ouest (Publié le 03/02/14)
L’Agglomération d’Agen dans son intégralité soutient la municipalité pour proposer un autre tracé qui préserverait le bourg.
Les élus espèrent que le classement de l’église en site clunisien fasse pencher la balance vers un tracé H228 bis.© (Photo K. DANABORGA)
Les élus de Layrac ont encore en mémoire ce douloureux Conseil communautaire du 30 juin 2011, où il a fallu choisir entre Boé et Layrac pour défendre un tracé de la future Ligne à grande vitesse (LGV). En votant pour le tracé H 228, c'est le village de Layrac qui a été sacrifié.
Les élus ont remis l'ouvrage sur le métier et tentent aujourd'hui de sauver ce qui peut l'être : épargner des maisons individuelles, des entreprises et surtout le patrimoine culturel. « L'église de Layrac a été déclarée site Clunisien et, à ce titre, elle est protégée. Une ligne LGV qui passerait si près occasionnerait des dégâts. »
- Dérogation pour la vitesse
Les élus sont donc arrivés à un tracé « H228 bis ». Certes, « il ne satisfait pas tout à fait au cahier des charges de la ligne LGV parce que sa vitesse en phase d'exploitation ne sera pas de 320 km/h sur ce tronçon de 5 kilomètres, mais de 270 km/h », note Alain Garbino, élu layracais. De telles dérogations auraient été déjà accordées pour les traversées de Bordeaux et de Toulouse. Autre argument avancé : « le coût de ce tracé est moindre ». Par les techniques utilisées : un tunnel monotube contre un tunnel plus long de deux tubes, sans oublier le prix des expropriations qui seraient évitées. Selon les calculs, ce sont moins de 30 secondes qui seraient perdues.
Mais ces quelques secondes pourraient sauver « quatre entreprises, 28 emplois et 33 constructions dont 13 maisons ». Alors, face au « rouleau compresseur » de la LGV, la Ville de Layrac demande son soutien à l'Agglomération. Un soutien sans faille lui a donc été accordé, lors du dernier Conseil communautaire. « Au départ, quand nous avons choisi le tracé, nous n'étions pas sûrs du tout d'avoir gain de cause, mais nous étions déterminés », rappelle le président de l'Agglomération.