3 mars 2015 - La Dépêche
Une réunion avait lieu hier sur les propositions de dessertes des Trains à Grandes Vitesses (TGV) de l'axe Toulouse-Montauban-Bordeaux-Paris. Dont il ressort que l'impact de la mise en service du tronçon Tours-Bordeaux en 2017 dégraderait le service vers la capitale au départ de... Montauban. Ce qui a conduit immédiatement le président du conseil général Jean-Michel Baylet à écrire à Jean Auroux, ancien ministre et «facilitateur du projet SEA», pour défendre les intérêts du département en ces termes :
«Suite à la réunion de ce jour concernant les propositions de dessertes des trains à grandes vitesses de l'axe Toulouse-Montauban-Bordeaux-Paris, je tiens à vous faire part de mon profond désaccord avec le niveau d'offre projeté à l'horizon 2017, année de mise en service de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux.
En effet, le niveau de desserte TGV en direction de Paris que connaît aujourd'hui notre territoire s'élève à 5 allers-retours par jour. Au vu des éléments présentés ce matin, SNCF Réseau propose de réduire cette offre à 3 TGV allers-retours par jours.
«Des offres inconciliables avec les engagements souhaités»
Le Tarn-et-Garonne est considéré par l'INSEE comme le département métropolitain qui connaîtra la plus forte croissance démographique d'ici 2040 avec une augmentation de 40% de sa population.
Cette dernière apparaît comme un réel vivier de fréquentation potentielle des services TGV. Dès l'horizon 2017, avec la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux, nous pouvons considérer que la gare de Montauban Villebourbon qui se situera à 4h10 de Paris, confirmera sa situation de gare interdépartementale au service des tarn-et-garonnais mais aussi des tarnais, des lotois, des gersois ou encore des hauts-garonnais du fait des difficultés d'accès à la gare de Toulouse-Matabiau.
Je tiens à rappeler que cette évolution du temps de parcours est à l'origine même des sollicitations émises par l'État pour que les collectivités du sud-ouest cofinancent le projet de ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux. Les perspectives d'offres proposées le 2 mars 2015 sont donc difficilement conciliables avec les engagements souhaités par le gouvernement afin que nous engagions nos financements sur la LGV Tours-Bordeaux.
Le Tarn-et-Garonne ne saurait en effet solliciter ses contribuables pour financer un projet qui, dès sa mise en service, conduirait à une dégradation de l'offre par rapport à la situation antérieure. De ce fait, il me paraît indispensable que SNCF Réseau s'engage dès à présent sur une desserte en gare de Montauban d'au moins 5 TGV par sens et par jour dès la mise en service de la LGV Bordeaux-Tours.»
Affaire à suivre...