26 février 2015- Sud Ouest ( 24 févr 2015)
NdlR TGV-Albret : Quelques personnes pensent que le moment a été bien choisi, juste avant les élections départementales...,mais toute action contre la LGV reste la bienvenue.
L’association d’élus contre la création de la LGV Bordeaux-Toulouse est venue rappeler, hier, à la préfecture, les annonces du secrétaire d’État.
Les élus d’Alternative LGV ont déchargé une dizaine de transverses sur les grilles de la préfecture.
© PHOTO PHOTO THIERRY-DANIEL VIDAL
« Les choix qui ont été faits ces dernières années, notamment de lancer quatre LGV nouvelles en même temps, se sont faits au détriment […] de l'entretien des infrastructures existantes. » Cette phrase prononcée, la semaine dernière, par le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Mais pour être certain qu'elle ait un écho suffisamment retentissant, l'association d'élus Alternative LGV, est venue relayer la bonne parole jusque dans le bureau du secrétaire général de la préfecture, Jacques Ranchère, hier après-midi.
« Qui commande ? »
Une délégation composée aussi de candidats à l'élection départementale, ayant fait de leur combat contre la LGV un argument majeur de campagne. Chargés de transverses de la future ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, dont l'association ne veut pas entendre parler, sinon en faveur d'un réaménagement de la ligne existante, la dizaine d'élus a tout d'abord délesté les poutres de bois devant les grilles de la préfecture. « Nous venons donner un coup de main au soutien du secrétaire d'État. En effet, dès le lendemain de sa déclaration, RFF a affirmé que la ligne Bordeaux-Toulouse serait bien maintenue, et a donc carrément contredit ses propos… On se demande qui commande », interroge Jean-François Garrabos, maire de Feugarolles, membre de l'association.
Le conseiller général Raymond Girardi a, pour sa part, rappelé l'origine d'Alternative LGV, dont l'étude d'aménagement de la ligne existante a été « confortée récemment par la Cour des comptes, mais aussi le Sénat… Cela fait longtemps que la démonstration d'une ligne nouvelle a été faite : cela ne sert à rien. Et cela coûterait 10 milliards d'euros contre 2,5 milliards pour la sécurisation et le réaménagement des lignes existantes, annoncé comme une priorité selon le secrétaire d'État aux Transports. »
Enquête toujours en cours
« En plus de notre livraison, nous avons pu rencontrer, pendant plus d'une heure, le secrétaire général de la préfecture. Nous lui avons demandé qu'il fasse un compte-rendu de notre position au secrétaire d'État aux Transports, afin que celui-ci clarifie, enfin, sa position. Le représentant de l'État nous a, par ailleurs, rétorqué que l'enquête d'utilité publique concernant la LGV était toujours en cours. Certes, mais maintenant on attend une réponse sur les quatre nouvelles lignes », poursuit l'élu.
Ma. C.