26 février 2015 - AFP (18 février 2015)
NdlR TGV-Albret : Nul part est écrit que les nouveaux projets ( Bordeaux-Toulouse et Bordeaux -Dax) sont différés, ni annulés !
Extrait de l'article "Le Parisien" du 18 février 2015 : ( détails de ce qui va être décalé)
Des réaménagements de gares et travaux décalés
Le secrétaire d'Etat aux Transports et les dirigeants de la SNCF ont annoncé mercredi soir qu'entre 15 et 20 chantiers de réaménagement de gares qui devaient démarrer en 2015 ou 2016, sont reportés à 2017. Ainsi en est-il à Laval (Mayenne). Idem pour une demi-douzaine d'opérations de renforcement de la signalisation -permettant de diminuer l'écart entre deux trains et donc d'augmenter la fréquence.
«La mise en service en 18 mois de quatre LGV exige la mobilisation d'un nombre très important de spécialistes», a détaillé le président de SNCF Guillaume Pepy. Or, «on n'est pas capables, en deux ou trois ans, de former des essayeurs en signalisation», a-t-il expliqué, soulignant que «ce poste nécessite 20 ans de métier», et que seules «quelques dizaines de personnes» ont cette qualification.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a annoncé mercredi à l'Assemblée nationale que les projets ferroviaires nouveaux seront différés, afin de consacrer l'ensemble des moyens financiers disponibles à la maintenance du réseau.
M. Vidalies entend ainsi améliorer la qualité des transports du quotidien.
"Il faut passer du curatif au préventif et c'est pour répondre à ce défi que SNCF Réseau (le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, ndlr) a informé un certain nombre d'élus que de nouveaux travaux d'amélioration, de construction de nouvelles gares, allaient être différés de deux ans", a déclaré Alain Vidalies, interrogé par la députée PS des Côtes-d'Armor Viviane Le Dissez.
"Le gouvernement fait un choix. Il l'annonce: c'est celui de la priorité à la maintenance, c'est celui de la priorité aux trains du quotidien", a affirmé le secrétaire d'Etat aux Transports.
Et, selon lui, "c'est le défaut de maintenance qui explique les incidents du quotidien".
"On ne peut pas s'engager à tout faire en même temps. Il y a une priorité. (...) Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler", a-t-il ajouté.
Il a encore déploré "les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV (lignes à grande vitesse) nouvelles en même temps (qui) se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie".
"Il ne saurait être question que la sécurité soit mise en cause", a encore indiqué Alain Vidalies. Il a appelé "à la responsabilité de chacun, à la responsabilité des élus, dont certains ont déjà été informés, à la responsabilité aussi de la SNCF, à qui (il a) donné des instructions très précises".
La création d'un "comité de suivi de la sécurité ferroviaire" avait été annoncé par le secrétaire d'Etat au mois de septembre, suite aux conclusions d'un "audit stratégique" diligenté par l'Etat après l'accident de Brétigny-sur-Orge (Essonne) en juillet 2013.
Ce comité doit se réunir mercredi soir pour la première fois, sous la présidence de M. Vidalies, et se tiendra tous les six mois. Il est chargé du suivi et de la mise en œuvre des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents suite à l'accident de Brétigny-sur-Orge et de la mise en oeuvre d'un plan d'actions pour la sécurité ferroviaire.