8 janvier 2015- La Dépêche
Le patron de la Métropole, mardi, et celui du Département, hier, se sont trouvés, une fois n'est pas coutume presque sur la même ligne d'inquiétude à propos de la venue de la ligne à grande vitesse (LGV) à Toulouse. C'est Pierre Izard qui s'est déclaré le plus pessimiste, hier matin lors de ses vœux à la presse : «Nous avons les plus grandes chances de ne pas avoir la LGV à Toulouse, alors que c'est la meilleure réponse pour éviter une extension trop rapide du trafic de l'aéroport» (suite à la privatisation).
Jean-Luc Moudenc avait, lui aussi, la veille, posé la question du financement du projet de TGV Bordeaux-Toulouse : «L'état doit clarifier sa démarche. Il doit réunir le comité des financeurs. Les coûts doivent être actualisés. En 2013, des collectivités, qui n'étaient certes pas les plus investies financièrement, ont annoncé leur désengagement. Je sais que Pierre Izard partage la même inquiétude que moi».Le président du conseil général a évoqué en substance la crise budgétaire et le manque de crédits d'état qui renchérissent la participation des collectivités locales au projet, et la crise que connaît le train en général avec une baisse de la rentabilité du TGV : «Les lignes à grande vitesse sont moins fréquentées mais surtout elles sont fréquentées surtout par une élite financière».
Pour le maire de Toulouse, en revanche, le dossier d'aménagement de Toulouse Euro Sud-Ouest (TESO) autour de la future grande gare Matabiau, conduit par la société d'économie mixte Europolia, avance et reste un projet majeur du mandat métropolitain en cours.
«Les travaux d'aménagement avec l'urbaniste Joan Busquets avancent bien. Les acquisitions foncières dans le secteur continuent. On a bien progressé sur les accès et sorties automobiles de la gare. Des partis pris d'aménagement sont mûrs. J'ai voulu que la priorité soit donnée au traitement de la rue Bayard en continuité avec la rue d'Alsace-Lorraine. Je souhaite que ce projet, qui est un projet d'envergure qui s'étendra sur un quart de siècle, démarre avant la fin du mandat en cours». Mardi après-midi avait lieu une réunion sur l'état d'avancement de TESO.