29/05/2010 - LA DEPECHE
Mercredi soir, à la salle polyvalente de Boé-Village, une nouvelle association est née, en opposition au projet de construction de ligne à grande vitesse. Bien décidés à ne pas rater le train, et même à ne pas le voir partir du tout sur une nouvelle ligne, des habitants de Boé, de l'Agenais et de la vallée de la Garonne se sont réunis. Ils rejoignent ainsi le mouvement en constante expansion des associations de Très Grande Vigilance. A ce titre, Charles d'Huyveter est venu de l'Albret pour apporter son expérience et ses précieux conseils.
Une mise en réseau des groupes locaux qui vise à donner de l'ampleur et du poids au discours porté, de manière cohérente. « Notre ambition est d'avoir un vrai débat démocratique. Les gens veulent participer », explique Michel Accary, à l'initiative du groupement boétien. C'est en ce sens qu'ils ont demandé une réunion au conseil général, « pour expliquer notre point de vue car les Lot-et-Garonnais ne veulent pas financer ce projet dans ces conditions ». L'un des organisateurs met en garde d'une erreur politique : « On demandera des comptes aux élus dans leur ensemble ». Les motifs de désaccord sont nombreux, sur le plan politique, économique et environnemental. Michel Accary recentre le débat : « On n'empêche pas le TGV, nous sommes contre la construction d'une nouvelle ligne qu'elle soit chez nous ou chez les autres ». La proposition de l'association est donc de mettre à profit la ligne existante. Dans ce cadre, la création d'une nouvelle gare hors du centre-ville d'Agen n'est pas le moindre problème. Michel Accary apporte sa contribution en présentant l'exemple de la gare de Lille-Picardie et évoque « un véritable gâchis » pour une utilisation très modérée. Suite à cette première réunion, d'autres rencontres sont prévues et le débat va se poursuivre avec le souhait de voir les soutiens de la nouvelle ligne LGV s'affaiblir progressivement.