12 février 2011 Le Sud-Ouest -Par ANNE GRESSER
L'association a invité les conseillers municipaux de la CCVA à une réunion d'information autour de la LGV.
L'association ajoute l'information directe aux élus, en plus de ses opérations coup-de-poing, comme ici à Nérac. PHOTO A. GR.
Atteindre directement l'ensemble des élus municipaux, mais dans une ambiance sereine. C'était l'objectif fixé par Très grande vigilance en Albret, jeudi soir, à Lavardac.
« Nous avons envoyé 236 invitations à tous les élus du canton de la Communauté de communes du Val d'Albret (CCVA) plus la commune d'Ambrus », explique à l'assemblée Charles d'Huyvetter, président de TGV Albret. Ils étaient une quarantaine dans la salle des associations. Le lieu n'était pas choisi au hasard, il est le fief du conseiller général du canton… qui ne figurait pas au nombre des invités.
Le principe de cette réunion est résumé par une conseillère de Feugarolles : « Nous supposons que les maires qui sont pour la LGV ne font pas remonter les informations à leur Conseil. Alors, il faut l'informer directement. » Lavardac, Xaintrailles, Saint-Laurent, Feugarolles, Saint-Pierre-de-Buzet, la plupart des communes du canton étaient représentées.
« Effets pervers »
L'association a détaillé son argumentaire « qui n'a jamais été contesté jusque-là », rappellent Charles d'Huyvetter et Catherine Aime, la vice-présidente. Coût de la LGV - « 8 milliards au moins contre 2 milliards pour la rénovation des lignes actuelles » -, impact écologique, gain de temps minime… « Même les dirigeants de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF) déclarent publiquement qu'il faut rénover le réseau », tonne Catherine Aime.
Quant aux retombées économiques, « pour les villes moyennes où il y a déjà des LGV, l'impact est nul et des élus que nous avons interrogés parlent d'effets pervers », souligne la vice-présidente.
Les membres de TGV Albret ont également donné des nouvelles de la très attendue étude commandée par l'association d'élus ALTernative LGV. Elle devrait débuter cet été, pour un rendu en décembre. « Tout cela n'arrive pas trop tard ? », s'interrogent quelques élus. Certains sont même persuadés que les travaux ont commencé ailleurs. « Non. Rien n'est décidé, l'enquête publique n'a pas eu lieu. »
Charles d'Huyvetter, souhaitant donner la parole à toutes les opinions, a beau demander aux élus qui seraient pour la LGV de s'exprimer, aucune voix ne s'élève. Mais beaucoup réfléchissent. « Ce qui m'effraie, c'est la représentativité au bout de la chaîne. Quelle voix faire entendre pour que ces arguments soient réellement entendus ? », demande un élu de Feugarolles. L'association assure qu'elle y travaille, à coup de dossiers, d'argumentaires, et de beaucoup de travail…
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