SUD OUEST | Samedi 06 Février 2010

LGV. Le collectif s'opposant au tracé en Albret prépare sa grande manifestation du 6 mars

Trente mille personnes à Hendaye pour la dernière manifestation anti-LGV où se sont rendus les membres de l'association Très Grande Vigilance (TGV) en Albret. Un chiffre qui prouve que la mobilisation ne faiblit pas autour du projet de ligne à grande vitesse, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux -Espagne.

Pour la manifestation du 6 mars prochain à Nérac, le nombre de personnes attendues est certes plus modeste, mais la préparation de l'événement n'en reste pas moins aussi méticuleuse. « On pense réunir environ 4 000 personnes, et nous sommes plutôt confiants », précise Charles d'Huyvetter, président de TGV.

Le trajet est déjà plus ou moins défini. Le cortège se donnera très logiquement rendez-vous devant la gare de Nérac, à 10 h 30, avant d'investir la partie historique de la ville, un petit détour par la mairie, pour finir place du Foirail à deux pas du marché hebdomadaire.

« Notre but n'est pas seulement de manifester mais aussi d'expliquer notre combat à la population. D'ailleurs, nous avons envoyé cette semaine un courrier à tous les élus de la Communauté de communes du Val-d'Albret afin que ceux-ci dévoilent clairement leur position vis-à-vis de la LGV. Les gens ont le droit de savoir ! », martèle Charles d'Huyvetter depuis le bureau qu'il s'est récemment aménagé, suite à son travail au sein de l'association.

Face à lui, Patrick Vaccari, membre actif de l'association, ne réalise toujours pas qu'un tel projet soit sur les rails, malgré le « désastre écologique qu'il va engendrer ». Une chose est sûre, il faudra bien évidemment compter sur lui pour venir grossir les rangs, le 6 mars prochain. En attendant, il aide aux derniers préparatifs.

Force de propositions

Une manifestation était nécessaire afin de mobiliser le territoire, même s'il s'agit d'une intiative éphémère, et TGV l'a bien compris. « Nous voulons aussi être force de propositions. Grâce à un membre de l'association qui est architecte, nous avons contacté le maire de Port-Sainte-Marie afin de lui proposer un projet d'urbanisme, permettant d'intégrer la ligne de rail existante et la nationale 113, au lieu de défigurer sa ville à cause de la LGV. »

Entouré d'une équipe toujours plus hétéroclite, aussi bien au niveau des convictions politiques que des professions représentées, Charles d'Huyvetter s'enorgueillit d'avoir réussi à développer aussi vite une telle opposition.

« Et ce n'est pas fini. Depuis l'annonce du tracé, des habitants de Bruch, Montesquieu ou encore Sainte-Colombe-en-Bruilhois nous contactent régulièrement. » Si la manifestation n'est pas une fin en soit, Très Grande Vigilance en Albret prépare d'ores et déjà d'autres plans d'actions et continue de multiplier les petites réunions de village sur tout le territoire de l'Albret.

Auteur : Mathilde Curien