14 novembre 2022- Serge Alain Paraillous
A réfléchir !
Au Salon du livre de Brive, j'ai rencontré de nombreux auteurs et éditeurs venus de Paris. Certains d'entre eux sont édités chez De Borée dont le siège se situe à Clermont-Ferrand. Le personnel qui travaille dans cette maison d'édition fait souvent le va-et-vient entre Paris et la capitale de l'Auvergne, si possible par le train.
Tous m'ont parlé de la galère que constituent leurs déplacement tant ces lignes sont mal desservies. Que dire s'il leur faut aller de Clermont-Ferrand à Brive, ou de Brive à Limoges ! Soit l'ancienne ligne de chemin de fer a été supprimée, et ils doivent prendre un très aléatoire autobus. Soit le train est annulé au dernier moment, et là encore il c'est l'autobus qui prend le relais. A moins que le train, exceptionnellement, n'aille pas jusqu'au bout, et de nouveau ils doivent recourir à l'autobus. Ou se débrouiller comme ils peuvent. Si vous saviez comme ces gens nous envient, nous qui sommes situés entre Bordeaux et Toulouse, d'être desservis par une ligne commode, régulière, et qui profite à tout le territoire, urbain ou rural ! Ces gens ne comprennent pas que l'Etat envisage d'y adjoindre une ligne LGV, ruineuse tant sur le plan financier qu'environnemental, alors qu'eux ne disposent que d'un réseau insuffisant et archaïque.
Un brillant universitaire parisien, qui enseigne à la faculté de Limoges, m'a d'ailleurs mis en garde : « Quand vous aurez la LGV , ne vous faites pas d'illusion : à terme, l'une des deux lignes sera sacrifiée. » Devinez laquelle ?
Serge Alain Paraillous – 10 novembre 2022