27 novembre 2014 - Contribution Pierre Kung

Bazens, le 16/11/2014

                                                               Président de la commission d’enquête « GPSO Lignes nouvelles »

                                                               Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Gironde

                                                               Service des Procédures Environnementales

                                                               Rue Jules Ferry – Cité administrative BP 90

                                                               33090  BORDEAUX CEDEX

Objet : Pourquoi toujours plus vite ?

                                                               Monsieur le président,

                               Vous allez être amené à formuler l’avis de la commission d’enquête « GPSO Lignes nouvelles » à partir des éléments fournis par l’enquête publique  en cours actuellement.

                Qu’il me soit permis de fournir par la présente un élément de réflexion, contenu dans cette simple interrogation : Pourquoi faudrait-il aller toujours plus vite ?

                Non que je considère inutiles les débats sur le coût économique et la rentabilité potentielle du projet, ni sur les alternatives possibles.

                Non plus que sur son aspect dévastateur sur l’environnement local, qu’il soit écologique, social ou humain.

                Ni sur son utilité « technique » sur le plan du trafic,

                Tous paramètres qui vous sont abondamment fournis, de manière étayée, par des personnes ayant bien travaillé le dossier, et plus compétentes que moi.

                Je me bornerais donc à vous suggérer de prendre en considération dans vos décision cette question simple et de bon sens : « Comment se fait-il qu’aujourd’hui le postulat qu’il faille à tout prix accélérer le temps soit une question tabou ? », question face à laquelle je n’ai pas encore trouvé de personnes de bonne foi (quelle soit investie sur le champ politique, syndicale, ou simple citoyen), qui après un temps d’arrêt, n’acquiesce à l’absurdité de cette spirale.

                A cette question du « pourquoi toujours plus vite ? » se superpose aujourd’hui l’impact écologique global avéré du gaspillage insensé inhérent à l’accélération de cette vitesse (j’ai appris par exemple, pour rester dans votre domaine, que au-delà de 160 km/h, la consommation électrique des trains croît proportionnellement au carré de leur vitesse et la puissance électrique demandée, au cube de cette vitesse.).

                Ce qui nous amène à reformuler ainsi la question initiale- sauf à considérer comme lettre morte l’alerte unanime des scientifiques du GIEC sur le réchauffement climatique - :

POURQUOI  TOUJOURS  PLUS  VITE  CONTRE  LE  MUR ?

Notre président écrivait en 2002 : « la maison brûle, (…)
>                                                                               nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas (…)
>                                                                                               notre responsabilité collective est engagée »

En espérant que vous saurez faire le lien entre ces propos et votre mission, recevez mes meilleures salutations.

KUNG Pierre 47130 BAZENS