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4 septembre 2011- Le Sud-Ouest

Observatoire du trafic d'un côté, poursuite d'un tracé de ligne nouvelle, de l'autre

 Laurent Nuñez, François-Xavier Ceccaldi, Patrick Stéfanini et Christian Maudet.  PHOTO LOÏC Dequier

Laurent Nuñez, François-Xavier Ceccaldi, Patrick Stéfanini et Christian Maudet. PHOTO LOÏC DEQUIER


Mercredi, à Paris, une délégation d'élus basques opposés au projet de ligne à grande vitesse (LGV),était reçue par Thierry Mariani, ministre chargé des Transports. Hier, à Bayonne, ces mêmes élus, mais aussi Jean Grenet, qui est favorable à ce projet, des représentants du Conseil régional et du Conseil général, participaient à une réunion avec Patrick Stéfanini, préfet d'Aquitaine, François-Xavier Ceccaldi, préfet des Pyrénées-Atlantiques, Laurent Nuñez, sous-préfet, et Christian Maudet, chef de mission de Réseau ferré de France (RFF). Sujet de cette réunion : le tracé d'une éventuelle ligne nouvelle entre Bayonne et la frontière espagnole.

Un vœu de NKM

Lors d'une conférence de presse qui a suivi, Patrick Stéfanini a rappelé que, le 21 juin, avait été présenté à Bayonne le rapport du conseil général de l'environnement et du développement durable évoquant les perspectives d'évolution du trafic ferroviaire, et le calendrier de saturation de la ligne existante. Mais depuis lors, dit-il, des éléments nouveaux sont apparus.

Le 10 août, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, lui a demandé de faire des propositions en vue de la création d'un observatoire du trafic et des évolutions économiques transfrontaliers. « Notre objectif, expliqua le préfet d'Aquitaine, est de sortir, d'un dialogue de sourds avec les élus et de parvenir, autant que possible, à des conclusions communes. »

La position de l'État sur ce projet de LGV aurait-elle évolué ? « Dès 2010, a répondu Patrick Stéfanini, dans la décision ministérielle approuvant le fuseau des 1 000 m, il avait été demandé à mon prédécesseur qu'un sort particulier soit réservé, dans les études, au secteur compris entre Bayonne et l'Espagne. Nous en avons tenu compte. Et, par ailleurs, la construction de cette ligne sera subordonnée à la constatation que les lignes actuelles approchent de la saturation. » D'abord prévue pour 2020, cette saturation n'est plus envisagée, dans le dernier rapport gouvernemental, qu'en… 2035.

Possibles variantes

Mais attendre cette possible saturation sans se préoccuper d'une ligne alternative, sans poursuivre les études sur la définition d'un tracé, relèverait, selon le préfet de région, d'une « grave irresponsabilité ». Il estime être, à ce sujet, sur la même longueur d'onde que NKM : « La ministre m'a confirmé que, parallèlement à la poursuite de la concertation sur l'évolution du trafic et l'opportunité d'une ligne nouvelle, il fallait poursuivre la concertation sur le tracé ».

Par rapport aux hypothèses de tracé proposées par le comité de pilotage du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) le 23 juin dernier, pas de changement notable. Néanmoins, a indiqué Christian Maudet, des variantes pourront être suggérées concernant les traversées d'Arcangues et d'Urrugne.

65 bâtis menacés

La ligne nouvelle (conçue en tenant compte du rapport présenté par Mme Meaux en mai 2010 sur l'insertion environnementale) devrait représenter 35, 6 km entre l'Adour et la frontière, et 2, 2 km pour le raccordement sud de Bayonne. Sur ces 35 km est prévue la construction de 16 viaducs d'une longueur cumulée de 8,3 km, et 14 ouvrages souterrains représentant 13,5 km : 12 km de tunnels, et 1,5 km de tranchées ouvertes, celles qui contraignent à des destructions de maisons.

Christian Maudet a indiqué à ce sujet que les bâtis (personnels ou professionnels) menacés de démolition, car sous l'emprise du projet, ou proximité, étaient seulement de 65. Soit moins de 3 % de ceux qui se trouvent dans le fuseau. Un pourcentage comparable aux destructions entraînées par l'élargissement de l'A 63, a malicieusement fait remarquer le préfet de région.

Finis les sondages ?

L'autre élément nouveau annoncé par Patrick Stéfanini concerne les sondages. « Il n'est pas exclu, dit-il, que nous réussissions à définir un tracé à l'intérieur de la bande des 1 000 m, en réduisant le fuseau à 500 m, sans avoir à faire de sondages. »

Ce tracé sera divisé en trois secteurs et, après les élections sénatoriales, seront organisées trois « réunions de concertation » consacrées à chacun d'eux.

Elles seront suivies d'une réunion d'ensemble qui préludera à la convocation, début janvier, d'un comité de pilotage, avant le lancement de la procédure d'enquête publique, maintenue aux dates prévues.

 

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