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Vers un coup de frein sur les LGV ?
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23 avril 2013 - La Dépêche

Le rapport Bianco est un nouveau coup porté au dossier de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse. / DDM

Le rapport Bianco est un nouveau coup porté au dossier de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse. / DDM

Jean-Louis Bianco et Jacques Auxiette ont remis hier deux rapports sur le système ferroviaire au Premier ministre. Ils affichent leur scepticisme quant au développement de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV).

Faut-il continuer à investir massivement dans le développement du réseau de lignes à grande vitesse en France? C'est la question que pose Jean-Louis Bianco, ancien ministre des Transport, dans un rapport sur la réorganisation du système ferroviaire rendu hier au Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

«Sur certaines liaisons d'équilibre du territoire, il faut développer une nouvelle offre de transport, s'articulant autour de trains circulant à 200 km/h, utilisant le plus souvent possible les voies existantes et offrant un niveau de service de très bonne qualité», écrit-il.

Ce dernier attend dans les mois qui viennent -probablement juin- un rapport présentant une hiérarchisation des projets d'infrastructures de transport en France. L'avenir de lignes à grande vitesse, notamment celle reliant Bordeaux à Toulouse, en dépend. Le ministère estime que les investissements promis sur l'ensemble des dossiers s'élèvent à 245 milliards d'euros sur 25 ans. En plaine crise économique, il faudra abandonner certaines ambitions.

Solutions intermédiaires

Sans citer de cas précis, le rapport Bianco met en avant des solutions intermédiaires, entre le TER et le TGV. Avantage de cette option : le coût et le délai de réalisation. L'ancien ministre imagine que les métropoles pourraient être ainsi reliées plus rapidement et pour un coût moindre au réseau à grande vitesse.A l'heure où les financements se réduisent, la préconisation de Jean-Louis Bianco est un nouveau caillou dans la chaussure des promoteurs de la LGV.

Un autre rapport, remis simultanément hier par Jacques Auxiette, dit la même chose. «Si on continue comme ça, la dette de RFF va atteindre 60 milliards. On ne peut pas accepter cette fuite en avant», confie le président de la région Pays de la Loire. Mais pas question de fermer définitivement la porte. «Ca ne veut pas dire qu'il n'y a plus besoin de nouvelles LGV, mais dans la mesure des moyens dont dispose la nation. L'idée selon laquelle, il n'y a pas d'avenir en dehors du TGV est un faux débat».

De même, Jean-Louis Bianco appelle à explorer sa solution intermédiaire «sans pour autant abandonner ces projets» de lignes à grande vitesse. Son rapport souligne cependant un déséquilibre dans les priorités, ces dernières années. Alors que les TGV et les TER ont connu un fort développement, les trains d'équilibre du territoire, c'est-à-dire les Intercités, ont été délaissés et le fret est dans une situation préoccupante.

Enfin, le rapport Bianco préconise un rapprochement entre Réseau ferré de France qui gère les voies et la SNCF qui gère les services, dont la division en deux branches distinctes en 1997 a entraîné «de lourds dysfonctionnements» et un déficit structurel de 1,5 milliard d'euros. Un nouvel établissement public serait créé qui rassemblerait RFF et deux services de la SNCF.


Malvy : «Pas de TGV au rabais»

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, investi de longue date dans la question du transport ferroviaire de Midi-Pyrénées et plus particulièrement de la ligne à grande vitesse, censée rapprocher Toulouse et Paris en 3 heures, n'a pas tardé à réagir au rapport Bianco. Hier dans un communiqué, il rappelé que «Toulouse, 4e ville de France, ne peut pas rester à l'écart du réseau européen à grande vitesse» et souligné que «les travaux sont de toute façon commencés entre Tours-Bordeaux et notre participation financière - déjà engagée - a toujours été conditionnée au prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu'à Toulouse. Si ce projet devait être remis en cause, nous nous retirerions immédiatement du financement de la liaison Tours-Bordeaux et nous demanderions le remboursement de ce que nous avons déjà payé

[...] » Martin Malvy rappelle enfin que la solution d'une alternative entre TGV et TER n'est pas envisageable en raison d'un ratio très défavorable entre le gain de temps et le coût financier. «Midi-Pyrénées ne peut pas se satisfaire d'un TGV au rabais» conclut le président de Région, estimant «qu'il bloquerait à jamais le développement du rail dans le Grand Sud.»

La Dépêche du Midi
 

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